Des peines allant de 20 ans de prison ferme à un an prison avec sursis ont été prononcées, ce mardi par la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Casablanca à l’encontre des accusés dans le cadre des événements d’Al Hoceima. Les quatre principaux organisateurs des protestations, dont Nasser Zefzafi, la figure emblématique, ont été condamnés aux peines les plus lourdes (20 ans de prison).
Les mis en cause sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment, »atteinte à la sécurité intérieure de l’État », »tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », »réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume ».
Un nouvel embrasement?
Ces jugements très sévères qui ont provoqué de nouvelles manifestations dès ce mercredi ont été prononcés à la veille du retour en vacances des émigrés marocains qui séjournent en Europe, notamment en Belgique. Parmi eux, on compte des militants radicaux. Certains craignent à Rabat que les verdicts prononcés soient l’étincelle qui allume un nouvel embrasement dans le Rif.