Une petite audition et puis s’en va ! Brahim Ghali, le chef du Polisario, a finalement regagné l’Algérie, après 54 jours d’hospitalisation en Espagne où il est entré sous une fausse identité.
Il est sorti mardi 1er juin de l’hôpital San Pedro de Logroño, vers 21h30 pour se rendre à l’aéroport de Pampelune (Navarre) où un Beechcraft médicalisé l’attendait pour le rapatrier en Algérie.
Plutôt dans la journée, Brahim Ghali a comparu en visio-conférence devant le juge d’instruction Santiago Pedraz. Sans surprise, il a nié les faits (crimes de guerre, torture, viols…) qui lui sont reprochés dans le cadre de la plainte d’El Fadel Breika, de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme. Du coup, le juge d’instruction n’a pas adopté de mesure conservatoire contre le chef séparatiste qui a été exfiltré par ses protecteurs algériens, le jour même.
Le Maroc silencieux
La diplomatie marocaine n’a pas encore officiellement réagi à ce rebondissement judiciaire de l’affaire Ghali, à l’origine d’une crise entre le royaume et l’Espagne qui a pris une dimension européenne après la vague migratoire sur Sebta. Dans ce sens, le Maroc a donné un grand signal d’apaisement. Un communiqué des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, a annoncé, ce même 1er juin que le roi Mohammed VI a réitéré ses instructions « afin que la question des mineurs marocains non accompagnés, se trouvant en situation irrégulière dans certains pays européens, soit définitivement réglée » et évoqué « l’engagement clair et ferme du Royaume à accepter le retour des mineurs non accompagnés dûment identifiés. »
Une annonce aussitôt saluée par la communauté européenne…