Il y pense avec insistance en ce moment, nous assure un ministre du cabinet sortant à propos de la démission du chef du gouvernement marocain désigné Abdelilah Benkirane. En effet, le patron des islamistes marocains pourtant largement vainqueur des élections législatives du 7 octobre dernier peine à rassembler une majorité confortable pour former son gouvernement. Il n’a aujourd’hui que le soutien de deux partis politiques sur les huit représenté à la Chambre des Représentants. Il s’agit des nationalistes de l’Istiqlal, très mal vus par le palais, et les anciens communistes du PPS qui ne pèsent pas trop lourd dans la balance. Face à ce blocage, Abdelilah Benkirane pense sérieusement remettre son tablier au roi Mohammed VI très prochainement. D’après des sources bien informées, le chef du gouvernement désigné se serait fixé une échéance à savoir le lundi prochain si jamais le président de la Chambre des représentants qui doit être élu ce dimanche appartienne aux socialistes de l’USFP, ennemis jurés des islamistes confinés dans l’opposition par Abdelilah Benkirane. Mais d’autres sources affirment quant à elle que si démission du chef du gouvernement il y a, elle n’interviendrait que vers la fin du mois de janvier, après le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine qui doit avoir lieu à Addis-Abeba.