La colère gronde chez les militaires maliens. Affaiblie par de nombreux revers au nord et au centre du pays en proie à une situation sécuritaire des plus fragiles, l’armée malienne exprime de plus en plus son ressentiment vis-à-vis des autorités de Bamako. Mal rémunérées, mal équipées et privées d’orientation politique claire, les troupes sont de moins en moins promptes à aller au combat.
Dernière frasque en date, les primes réservées au soldats basés dans le nord ont fait l’objet de détournement par la haute hiérarchie militaire. Selon une source gouvernementale, le ministère de la défense conduit à l’époque par Hubert Thiéman Coulibaly serait parvenu à rectifier le tir et à reverser les sommes dues aux soldats en colère. Une reprise en main qui a valu au président malien Ibrahim Boubacar Keïta les plaintes de plusieurs hauts gradés.