Près de deux cent cadres de la police et de la garde nationale, et non une centaine comme nous l’avions écrit, ont été écartés de leurs fonctions depuis le renvoi, le 6 juin, du ministre Lotfi Brahem.
D’après les informations de « Mondafrique’, ce sont deux cent cadres de la police et de la garde nationale qui ont été démis de leurs fonctions après le renvoi, début juin, du ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem. Le magazine « Jeune Afrique »e avait évoqué le limogeage d’une centaine de sécuritaires. Ce chiffre aujourd’hui est largement dépassé.
Au karcher !
Si cela n’est pas une vaste opération de nettoyage des force sécuritaires sous la houlette du Premier ministre et des islamistes, cela y ressemble fort. Dans ces conditions, il est difficile de croire encore à l’explication officielle qui a été donnée du limogeage de Lotfi Braham pour défaut de surveillance des régions côtières d’où partent les chaloupes de migrants. Comme a pu l’expliquer Mondafrique, le président tunisien, Beji Caïd essebsi, dument informé par des services de renseignement étrangers, a découvert que Lotfi Braham, ses proches collaborateurs du ministère de l’Intérieur et ses alliés politiques (dont le fils du Président) cherchaient les moyens d’imposer au chef de l’Etat une nouvelle vision, plus musclée, de l’exercice du pouvoir en Tunisie.
Ce qui n’est pas, répétons le, une tentative de « coup d’Etat »,à proprement parler, mais la volonté de restaurer l’autorité de l’Etat face au chaos économique et à l’explosion de la délinquance que connait la Tunisie aujourd’hui.