- Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/maghreb/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Thu, 04 Dec 2025 16:46:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/maghreb/ 32 32 Tunisie, Bernard Henri Lévy condamné à 43 ans de prison! https://mondafrique.com/confidentiels/bhl-condamne-a-43-ans-de-prison-par-la-justice-tunisienne/ https://mondafrique.com/confidentiels/bhl-condamne-a-43-ans-de-prison-par-la-justice-tunisienne/#respond Mon, 01 Dec 2025 17:17:22 +0000 https://mondafrique.com/?p=143639 BHL, jugé « en fuite », a vu sa peine portée de 35 à 43 ans de prison, plus 5 ans de « surveillance administrative ». Et sur la base de rapports des services secrets algériens

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Le Polisario crie misère! https://mondafrique.com/confidentiels/le-polisario-crie-misere/ https://mondafrique.com/confidentiels/le-polisario-crie-misere/#respond Mon, 01 Dec 2025 04:12:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=143602 Le Polisario a revu à la hausse ses demandes d’aides humanitaires. Il sollicite désormais 100 millions de dollars auprès de pays et d’organisations donateurs pour les «réfugiés sahraouis» installés dans les camps de Tindouf. Ce montant a été annoncé hier par le «Croissant rouge sahraoui» dans un communiqué, alors qu’était organisée à Alger, en coordination […]

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Le Polisario a revu à la hausse ses demandes d’aides humanitaires. Il sollicite désormais 100 millions de dollars auprès de pays et d’organisations donateurs pour les «réfugiés sahraouis» installés dans les camps de Tindouf.

Ce montant a été annoncé hier par le «Croissant rouge sahraoui» dans un communiqué, alors qu’était organisée à Alger, en coordination avec le ministère algérien des Affaires étrangères, une réunion du «Plan de réponse régional pour les réfugiés sahraouis 2026-2027», lancé par les Nations unies.

Le texte affirme que «la situation des réfugiés s’est considérablement aggravé : les taux de malnutrition et d’anémie chez les enfants et les femmes atteignant des niveaux jamais vus depuis 2010».

L’Algérie attribue cette crise alimentaire à ce qu’elle qualifie de «processus de décolonisation inachevé», une position exprimée par un haut cadre de sa diplomatie lors de la réunion d’Alger.

En relation avec ce sujet, les Nations unies ont mis fin au mandat de leur représentant dans les camps de Tindouf. Cette décision intervient alors que l’ONU et plusieurs pays donateurs s’inquiètent de plus en plus du manque de transparence dans la gestion des aides humanitaires destinées à la population sahraouie, a appris Yabiladi auprès d’une source proche du dossier.

Le Maroc a régulièrement soulevé cette question lors de ses interventions aux Nations unies, insistant sur la nécessité d’un suivi rigoureux de la situation humanitaire et sur l’importance de garantir que l’aide parvienne effectivement aux personnes qui en ont besoin.



…Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/182426/polisario-reclame-millions-d-aides-humanitaires.html

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Tunisie, l’exercice solitaire du pouvoir budgétaire https://mondafrique.com/international/tunisie-lexercice-solitaire-du-pouvoir-budgetaire/ Tue, 25 Nov 2025 13:02:53 +0000 https://mondafrique.com/?p=143255 Le CRLDHT, dans le cadre de Liqaaet Eco, organise une rencontre d’analyse du Projet de loi de finances 2026 à un moment où la Tunisie traverse l’une des crises économiques, sociales, politiques et institutionnelles les plus graves de son histoire récente. À l’heure où les droits reculent et où la pauvreté s’étend, le débat sur […]

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Le CRLDHT, dans le cadre de Liqaaet Eco, organise une rencontre d’analyse du Projet de loi de finances 2026 à un moment où la Tunisie traverse l’une des crises économiques, sociales, politiques et institutionnelles les plus graves de son histoire récente. À l’heure où les droits reculent et où la pauvreté s’étend, le débat sur le budget n’est pas un exercice technique : c’est un enjeu de justice, de dignité et de démocratie.

Le 26 novembre 2026 à 19h au CICP – 21ter Rue Voltaire, 75011 Paris

Le budget 2026 est construit dans un contexte de tensions financières explosives : une dette publique qui atteint 147,4 milliards de dinars, soit 80,5 % du PIB, des besoins de financement colossaux de 27 milliards de dinars, et un déficit de près de 11 milliards que le gouvernement veut combler en puisant directement dans la Banque centrale, en émettant des sukuk et en pressurant encore davantage un système bancaire déjà exsangue. Ce choix n’est pas neutre : il engage l’avenir, il hypothèque les droits, et il place le pays dans une spirale dangereuse de dépendance et de fragilisation institutionnelle.

 

Le PLF 2026 se présente comme un budget opaque, déséquilibré et construit hors des règles démocratiques. Il contourne les dispositifs de contrôle prévus par la Loi organique du budget, siphonne les ressources vitales de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, tout en gonflant les budgets sécuritaires. Au lieu d’investir dans le soin, le savoir, l’emploi ou l’inclusion, l’État choisit la force, l’opacité et le repli. La disparition du débat public, la marginalisation du Parlement et le recul de la transparence financière ne sont pas des accidents : ils traduisent une volonté assumée de gouverner sans contrôle et sans comptes à rendre.

 

En rupture totale avec les engagements internationaux et constitutionnels de la Tunisie, les arbitrages du PLF 2026 représentent une menace directe contre les droits économiques et sociaux. Ce projet budgétaire promet plus d’inégalités, une aggravation de l’effondrement des services publics, et une désindustrialisation qui nourrit un chômage massif, l’exclusion sociale et le désespoir — terreau fertile des dérives autoritaires et des colères collectives.

 

Face à cette situation, cette rencontre ambitionne de décortiquer le PLF 2026, d’en dévoiler les implicites politiques et les conséquences humaines, et de construire, avec les participants, des alternatives crédibles. Parce qu’un budget n’est pas seulement une affaire de chiffres : c’est un choix de société. Nous défendons un budget fondé sur la justice sociale, la transparence, et la protection effective des droits fondamentaux — un budget au service du peuple, et non un instrument de consolidation autoritaire.

Intervenants :• Ali Kooli, ancien ministre de l’Économie et des Finances (2020–2021), expert des questions macroéconomiques, de la dette et du système bancaire.
• Mohamed Trabelsi, ancien ministre des Affaires sociales, spécialiste du dialogue social, de la protection sociale et des politiques d’emploi.
• Hédi Kammoun, représentant de l’association ALERT, engagé sur les enjeux de gouvernance économique, de concurrence et de lutte contre l’économie de rente.

• Animation : Karim Belkhiria

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L’inauguration du Collectif Citoyen France–Algérie  https://mondafrique.com/confidentiels/linauguration-du-collectif-citoyen-france-algerie/ Fri, 21 Nov 2025 09:49:40 +0000 https://mondafrique.com/?p=143092 À la suite de la publication, le 16 août 2025, de la « Lettre ouverte aux présidents Macron et Tebboune », les premiers Signataires ont décidé de créer le Collectif Citoyen France-Algérie pour un dialogue citoyen et solidaire entre les deux Paysdont le lancement aura lieu le 22 novembre 2025 de 10h à 17H00. Un Collectif, […]

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À la suite de la publication, le 16 août 2025, de la « Lettre ouverte aux présidents Macron et Tebboune », les premiers Signataires ont décidé de créer le Collectif Citoyen France-Algérie pour un dialogue citoyen et solidaire entre les deux Paysdont le lancement aura lieu le 22 novembre 2025 de 10h à 17H00.

Un Collectif, car nous considérons qu’il est indispensable d’agir conjointement entre membres des deux sociétés civiles pour atteindre un objectif commun : faire vivre et densifier les liens humains indéfectibles existant entre les deux pays. Cet objectif est d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les relations politiques actuelles entre les deux Nations, sources de tensions insupportables, font peser sur les acteurs des sociétés civiles un poids préjudiciable au développement d’actions et de projets communs.

Citoyen, car la liberté d’opinion et de conscience, la liberté de contribuer aux affaires du pays dans lequel on vit et au Bien commun, d’avoir des droits et des devoirs politiques, ne se discutent pas. Français et Algériens ont en partage les mêmes valeurs universelles : liberté, solidarité, égalité.

Ce Collectif a ainsi pour vocation, dans l’esprit de cette Lettre, de mettre en lumière les acteurs des sociétés civiles des deux pays, dans toute leur diversité. Il entend valoriser les liens qui les unissent, leurs réalisations communes et leurs aspirations partagées. L’apaisement des relations franco-algériennes et la fraternisation entre les deux peuples constituent les objectifs majeurs affirmés à la fois dans la Lettre ouverte et dans la démarche du Collectif France-Algérie.

Penser et agir au Présent, se projeter dans l’Avenir.

Lors de cette première Journée inaugurale et de rencontre, la matinée sera consacrée à une approche globale et plurielle permettant de mieux comprendre les deux pays et la nature de leurs relations.
L’après-midi sera dédiée aux acteurs associatifs, engagés sur le long terme dans des projets et des actions communes. Le débat s’ouvrira avec les associations pionnières, actives depuis de nombreuses décennies, avant de donner la parole à la jeunesse, autour des expériences menées, des initiatives en cours et des perspectives à venir.

Liens internet destinés au public pour suivre l’évènement en ligne:

(380) Inauguration du Collectif Citoyen France Algérie Partie 1 – YouTube

(380) Inauguration du Collectif Citoyen France Algérie Partie 2 – YouTube

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Alger et Madrid rabibochés, mais en désaccord sur le « Gazoduc Maghreb » https://mondafrique.com/confidentiels/alger-et-madrid-rabiboches-en-desaccord-sur-le-gazoduc-maghreb/ Fri, 21 Nov 2025 09:13:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=142984 Depuis juin 2022, les relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne sont au point mort. L

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La réception de l’ambassadeur espagnol en Algérie, Fernando Morán CalvoSotelo par Kamel Moula, président du conseil du renouveau économique algérien, constitue un élément de taille dans la lecture de la situation des relations algéro-espagnoles. Depuis juin 2022, les relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne sont au point mort. La rencontre entre ces deux hommes peut être considérée comme un indice important d’un retour à la normale dans un proche avenir. Sous réserve d’un accord sur le Gazoduc Maghreb voulu par l’Espagne

Profitant de l’envolée commerciale, Madrid sollicite Alger pour rouvrir le gazoduc Maghreb fermé depuis la fin du contrat en 2021 dans le prolongement de la détérioration des relations avec le Maroc. Le site espagnol « économia » fait état d’un refus catégorique des autorités algériennes au moment où le royaume Alaouites traverse une crise perceptible dans ce secteur. Le gouvernement marocain prépare une augmentation du prix de la bonbonne du gaz de 12 kilos de 50 dirhams à 60 dirhams pour l’année 2025 et envisage d’annoncer une augmentation de 10 dirhams de plus pour le début 2026 portant le prix de la bonbonne à 70 dihrams. Le consommateur marocain voit le prix du gaz s’envoler en dehors de sa bourse.

C’est le même gouvernement Espagnol de Pedro Sanchez, auteur de la crise avec l’Algérie, qui propose ses bonnes offices auprès d’Alger pour rouvrir le Gazoduc Maghreb qui traversait le territoire marocain. L’approvisionnement en gaz du marché Marocain était stable du temps où le gazoduc traversait le territoire. Selon l’accord entre les trois États, une partie du gaz était prélevée par le Maroc pour ses foyers et ses entreprises. Devant la demande de plus en plus accrue du Maroc, l’Espagne a accepté d’inverser le flux du Gazoduc du port espagnol de Tarifa aux ports marocains, ce qui a permit le maintien une certaine stabilité des approvisionnements en énergie.
Le Maroc a réussi à combler le manque à gagner du passage du gazoduc Maghreb par le Gaz Russe qu’il achetait sur le marché international. Or, depuis les sanctions imposait à ce pays, et la demande de consommation des foyers et des entreprises marocaines le gouvernement se retrouve face à une situation inédite. L’auteur de l’article, d’Economia, journal espagnol spécialisé dans le domaine d’économie, mentionne l’opposition d’Alger à la livraison de son gaz via l’autre gazoduc Medgaz ou par voie maritime si ce gaz serait vendu pour le marché marocain. « L’Algérie a averti Madrid qu’elle opposerait son veto à l’entrée de son gaz en Espagne via l’autre gazoduc, Medgaz, ou par bateau si ce gaz était utilisé pour être vendu au Maroc » souligne Carlos Ribagorda, l’auteur de l’article d’économia.
Alger compte exercer une pression maximale sur le royaume alaouite dans sa crise de pénurie de gaz qu’il traverse. L’Espagne reste son principal fournisseur, CORES, l’entité de détention chargée de maintenir les réserves stratégiques de produits pétroliers et de contrôler les stocks de l’industrie pétrolière et gazière en Espagne, confirme la hausse les exportations du gaz vers le Maroc. Celui-ci est devenu le second destinataire du Gaz espagnol après la France.

Le Maroc anticipe les événements en construisant des usines de GNL pour garantir son autonomie d’approvisionnement en achetant du Gaz aux États Unis et en Russie dans le futur. Le Projet du Gazoduc Nigeria approvisionnant l’Europe n’a pas encore trouvé une solution finale de passage. Faut-il qu’il traverse plusieurs États Africains pour finir sur les ports marocains ou le cheminement traversant uniquement le Niger et l’Algérie. La guerre entre le Maroc et l’Algérie fait rage pour l’obtention de se passage dans la géostratégie énergétique au Maghreb.

Le gazoduc Maghreb Europe réouvert explique les retrouvailles Madrid/Rabat

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Tunisie, Jaouhar Ben Mbarek entame une grève de la faim https://mondafrique.com/international/tunisie-jaouhar-ben-mbarek-condamne-a-18-ans-de-prison/ Sun, 16 Nov 2025 15:01:33 +0000 https://mondafrique.com/?p=142752 En grève totale de la faim, de l’eau et des médicaments depuis le 29 octobre 2025, le défenseur des droits humains Jaouhar Ben Mbarek, entend dénoncer sa condamnation à 18 ans de prison

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En grève totale de la faim, de l’eau et des médicaments depuis le 29 octobre 2025, le défenseur des droits humains Jaouhar Ben Mbarek, entend dénoncer sa condamnation à 18 ans de prison, marquée par l’absence des conditions minimales d’un jugement équitable et l’acharnement judiciaire dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».

L’état de santé de Jaouhar Ben Mbarek s’est gravement détérioré, mettant sa vie en péril. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseur·es des droits humains, condamnent fermement la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire à son encontre, et appellent les autorités tunisiennes à le libérer immédiatement et inconditionnellement.

Paris-Genève, 12 novembre 2025 – M. Jaouhar Ben Mbarek, président du mouvement Doustourna, organisation membre de la FIDH en Tunisie, a entamé, le 29 octobre 2025, une grève totale de la faim, de l’eau et des médicaments, en réponse à sa lourde condamnation et détention arbitraires dans l’affaire du « complot contre la sûreté de l’État ». Son état de santé est aujourd’hui dramatique, et les autorités tunisiennes font preuve d’une indifférence totale face au risque imminent de décès.

Arrêté le 24 février 2023, le dossier ayant conduit à sa condamnation repose sur des bases fragiles voire inexistantes : aucune preuve matérielle, des chefs d’accusation vagues et politisés — « atteinte à la sûreté de l’État », « complot contre l’autorité de l’État », « appartenance à une entente criminelle » — et un recours quasi exclusif à un témoin anonyme dont la crédibilité n’a jamais été établie. La procédure à son encontre a été profondément viciée : audiences à huis clos, exclusion des journalistes et observateurs diplomatiques, comparution imposée à distance, absence d’interrogatoire de plusieurs accusé·es, et maintien en détention préventive prolongée.

Lors des audiences du 4 mars puis du 11 avril 2025, les familles ont été bloquées devant les portes du tribunal, les avocats délibérément retardés, les journalistes exclu·es. Le verdict rendu le 19 avril 2025, condamnant M. Jaouhar Ben Mbarek à 18 ans de prison, est venu consacrer un procès dépourvu des garanties les plus élémentaires d’un jugement équitable.

Ce 12 novembre 2025 après-midi, l’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek, sœur de Jaouhar Ben Mbarek, a livré un témoignage vidéo dénonçant les violences que son frère a subies au sein de la prison de Belli. M. Jaouhar Ben Mbarek a été conduit, dans une pièce à l’écart des caméras, où il a été violemment agressé par plusieurs détenus sur ordre de surveillants. Les traces de cette agression ont été constatées le 12 novembre au matin par son avocate Hanane Khemiri, qui lui a rendu visite et a immédiatement déposé une plainte pour actes de torture. Jaouhar Ben Mbarek a présenté de multiples ecchymoses et souffre de douleurs intenses lui permettant à peine de tenir debout.

L’Observatoire constate que le maintien en détention de M. Jaouhar Ben Mbarek illustre la dégradation alarmante de l’État de droit et de l’espace de la société civile en Tunisie, ainsi que l’instrumentalisation croissante du système judiciaire à des fins politiques. Il s’inscrit dans un climat de répression généralisée, marqué par des poursuites judiciaires contre des militant·es et défenseur·es des droits, des suspensions arbitraires des activités d’organisations de défense des droits humains, des campagnes de dénigrement orchestrées dans les médias, et des pressions croissantes sur les syndicats et les journalistes.

L’Observatoire appelle les autorités tunisiennes à garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de M. Jaouhar Ben Mbarek, notamment en lui donnant un accès immédiat à des soins médicaux spécialisés afin de préserver sa vie, à libérer immédiatement et inconditionnellement M. Jaouhar Ben Mbarek et l’ensemble des défenseur·es des droits humains arbitrairement détenu·es, ainsi qu’à mettre fin l’instrumentalisation de la justice pour opprimer toute voix dissidente dans le pays. L’Observatoire appelle également à enquêter sur les allégations de torture à l’encontre de M. Jaouhar Ben Mbarek et à traduire en justice les responsables de ces violations. 

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Paris et Alger commémorent le massacre du 17 octobre 1961 https://mondafrique.com/confidentiels/paris-et-alger-commemorent-le-massacre-du-17-octobre-1961/ Fri, 17 Oct 2025 20:35:44 +0000 https://mondafrique.com/?p=140853 En France, la reconnaissance reste partielle, soigneusement calibrée pour ne pas ouvrir la voie à la justice. Emmanuel Macron a parlé de « crimes inexcusables », sans jamais prononcer les mots « crime d’État ».

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Chaque année, les deux régimes prétendent honorer la mémoire des victimes algériennes jetées dans la Seine par la police française. Et chaque année, ils échouent à affronter la vérité.

En France, la reconnaissance reste partielle, soigneusement calibrée pour ne pas ouvrir la voie à la justice. Emmanuel Macron a parlé de « crimes inexcusables », sans jamais prononcer les mots « crime d’État ». Les archives, théoriquement accessibles depuis 2021, demeurent verrouillées par des procédures administratives et des lenteurs bureaucratiques. Les chiffres des victimes restent incertains parce que l’État français refuse toujours une enquête indépendante. Tant que Paris ne lèvera pas tous les verrous de ses archives et ne permettra pas un examen judiciaire complet, le 17 octobre 1961 restera un crime couvert d’un vernis mémoriel.

De l’autre côté de la Méditerranée, le pouvoir algérien instrumentalise la mémoire sans jamais la servir. Il organise des cérémonies, mais garde lui aussi ses archives sous clé. Les chercheurs indépendants y sont empêchés d’enquêter librement. Le régime préfère utiliser le souvenir du 17 octobre pour alimenter un discours victimaire et détourner l’attention de sa propre absence de transparence sur l’histoire nationale. Commémorer sans ouvrir les archives, c’est perpétuer le silence qu’on prétend briser.

Cette année, la contradiction a pris une tournure absurde. Un sit-in revendicatif pacifique, organisé par le collectif Libérons l’Algérie pour exiger l’ouverture des archives et la vérité complète sur les événements du 17 octobre, a été interdit au pont Saint-Michel — lieu même du massacre — alors que des cérémonies officielles et folkloriques y étaient autorisées. Le préfet de police a justifié son interdiction par un improbable « risque de chute dans la Seine », selon l’ordonnance du tribunal administratif de Paris du 17 octobre 2025.

Pendant que les uns déposaient des gerbes sous protection, d’autres étaient écartés au nom de la sécurité. Ce contraste illustre parfaitement la politique mémorielle française : commémorer les morts, mais empêcher les vivants de parler d’eux.

Les deux États pratiquent la même stratégie : une mémoire sous contrôle, sans vérité ni justice. Tant que la France craindra la reconnaissance pleine et que l’Algérie refusera la transparence, la Seine restera un cimetière sans noms, et la mémoire du 17 octobre un instrument politique, pas un devoir d’histoire.

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Le décès d’Ahmed Taleb El Ibrahimi, figure de l’Algérie indépendante https://mondafrique.com/limage-du-jour/le-deces-dahmed-taleb-el-ibrahimi-figure-de-lalgerie-independante/ Mon, 06 Oct 2025 04:41:52 +0000 https://mondafrique.com/?p=139961 L’ancien ministre des présidents Chadli et Boumedienne et grand diplomate Ahmed Taleb El Ibrahimi est décédé ce dimanche 5 octobre 2025 à l’âge de 93 ans. Fils du réformiste Mohamed Bachir El Ibrahimi, cette figure respectée s’était très tôt engagé dans la cause nationale, présidant l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) dans les années […]

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L’ancien ministre des présidents Chadli et Boumedienne et grand diplomate Ahmed Taleb El Ibrahimi est décédé ce dimanche 5 octobre 2025 à l’âge de 93 ans. Fils du réformiste Mohamed Bachir El Ibrahimi, cette figure respectée s’était très tôt engagé dans la cause nationale, présidant l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) dans les années 1950, avant d’être emprisonné par les autorités coloniales françaises.

Après le coup d’État de Boumedienne, il a été son ministre de l’éducation de 1965 à 1970, puis de l’information et de la culture de 1970 à 1977. Il a enchaîné en tant que ministre des affaires étrangères du président Chadli Bendjedid de 1982 à 1988. Il a tenté un come-back sur la scène politique lors de l’élection présidentielle anticipée de 1999, pourtant promis par le chef d’État major Mohamed LAMARI comme ouverte à tous, en tant que candidat libre. Il s’est retiré en compagnie des 5 candidats après le passage en force du candidat des casernes Abdelaziz Bouteflika à travers des fraudes avérées.

Cette personnalité politique de poids tente une candidature en 2004, sciemment disqualifié par la mascarade de Mohamed Bejaoui, président du conseil constitutionnel qui a évoqué « l’air marin » qui a endommagé les serrures des urnes où sont entreposés les formulaires utiles au scrutin. Taleb a compris que le pacte entre l’armée et Abdelaziz Bouteflika est scellé, Même l’agrément de son parti, « Wafa », n’a pas été accordé par le ministère de l’Intérieur de Bouteflika, sans doute jaloux de l’aura de ce grand serviteur de l’Algérie

Taleb, Habib Bouguiba et Ferhat Hachad

Habib Bourguiba

Depuis sa création, en 1974, par l’historien tunisien Abdeljelil Temimi, et à travers sa « Revue d’histoire maghrébine », l’activité de la Fondation Temimi n’a cessé de marquer son espace académique dans le domaine relevant de l’histoire du Maghreb. Plusieurs congrès consacrés à des personnalités maghrébines, comme Bourguiba, « le premier Président de la Tunisie et Ferhat Hachad, ont été couronnés de succès permettant aux universitaires de constituer un corpus sur l’histoire contemporaine de l’Algérie.

Le 22 février 2025, la fondation organise une conférence consacré à  Ahmed Taleb El Ibrahimi. Il est vrai que la conjoncture est propice, les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont aux beau fixe,. des nombreux projets de développement entre les deux pays sont en cours. L’ancien ministre de Boumedienne et de Chadli a joué un rôle dans le renforcement des relations fraternelles entre les deux peuples.

Depuis son retrait de la vie politique, après l’élection présidentielle de 1999 et sa disqualification orchestrée de celle de 2004, il a consacré le reste de son temps à l’écriture de l’histoire. Il a produit plusieurs ouvrages relatant un pont important de l’histoire au sein du mouvement national. « Lettre de prison », « Mémoire d’un algérien rédigé en plusieurs tome » sont autant de témoignages dans un parcours de lutte pour la libération du pays et de la construction de État après l’indépendance. Les combats avortés d’intégration régionale au Maghreb sont relatés dans les derniers ouvrages. Ceux ci peuvent servir de cadre de réflexion pour de nouvelles perspectives de construction maghrébine.

Un politique doublé d’un intellectuel

Il est pratiquement le seul homme politique qui a écrit ses mémoires en plusieurs volumes. Ses publications seront d’une grande utilité, pour les générations montantes dans la lecture mais aussi l’écriture de l’histoire. Il est connu du personnel politique algérien de quitter ce monde avec des secrets amenés dans leur tombe privant ainsi des générations de connaître des ponts de leur histoire.

Issu de famille de lettré, étant le fils de Cheikh El Bachir El Ibrahimi président de l’association des Oulémas algérien, il est le président de l’UGEMA (union générale des étudiants musulmans algériens) en France. Arrêté et incarcéré à la prison de la santé à Paris jusqu’au 19 mars 1962. Des cinq années passées dans les prisons françaises, il faut ajouter les 8 mois passés dans la prison du premier président de l’Algérie indépendante.

Du coté du peuple

En 2019, au déclenchement du Hirak, il exprima son soutien au mouvement en signant des appels au changement pacifique et à une transition démocratique. Malgré son âge avancé, il figura parmi les rares acteurs de l’ère post-indépendance à se ranger clairement du côté des aspirations citoyennes.

Lors de ses funérailles, organisées aujourd’hui à Alger, plusieurs figures politiques de premier plan étaient présentes pour lui rendre hommage, parmi lesquelles l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, ainsi que l’ancien ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. La présence de ces trois hommes politiques d’envergure a souligné la portée symbolique de la disparition de celui qui fut à la fois acteur et témoin de l’histoire contemporaine de l’Algérie.

 

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L’Agence Tass accuse la Mauritanie d’armer les djihadistes https://mondafrique.com/confidentiels/lagence-tass-accuse-la-mauritanie-darmer-les-djihadistes/ Sat, 04 Oct 2025 17:44:53 +0000 https://mondafrique.com/?p=139919 Un article du 30 septembre 2025, paru sur le site d’informations générales « journalduniger.com », et « publié par Hélène Sourou », relaie, de nouveau, les accusations portées le 13 août dernier, par un oligarque de la communauté du renseignement russe, contre la Mauritanie et l’Algérie. https://t.me/veillesah/276 A la faveur d’une enquête à charge de l’agence […]

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Un article du 30 septembre 2025, paru sur le site d’informations générales « journalduniger.com », et « publié par Hélène Sourou », relaie, de nouveau, les accusations portées le 13 août dernier, par un oligarque de la communauté du renseignement russe, contre la Mauritanie et l’Algérie.
A la faveur d’une enquête à charge de l’agence de presse Tass, Alexander Ivanov soupçonnaît les deux Etats, Mauritanie et Algérie, d’acheminer des armes ukrainiennes, vers les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) et du Front de libération de l’Azawad (Fla), la rébellion séparatiste du nord-Mali. Les insurgés profiteraient aussi, de formations au maniement du matériel ainsi fourni, notamment les drones de type Fpv. Nouakchott avait démenti, sans désavouer son partenariat bilatéral avec Kiev. Alger, de son côté, s’est abstenu de commenter le grief.

Le soupçon n’est donc pas inédit et le site « Veille sahélienne » y consacrait, alors, une note de décryptage en date du 23 août. Aussi, le texte de Journal du Niger recycle-t-il les mêmes allégations et s’achève par une mise en garde dont l’énoncé déroge aux usages du journalisme exigeant : « Face à ces révélations troublantes, les autorités mauritaniennes doivent clarifier leur position et assumer leurs responsabilités concernant les conséquences potentiellement dramatiques de cette coopération militaire détournée pour les populations civiles africaines ».

Quant au fond, il convient de lever les approximations que suggère la lecture d’un contenu manifestement orienté :

1. L’image « basée sur l’analyse d’images satellites et de correspondances diplomatiques » comporte une vue aérienne du lieu-dit Nbeikit Lahwache, une commune rurale près de la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Ses coordonnées Gps 16.874208, -5.943424 correspondent à l’emplacement d’un camp d’entrainement de l’ex-G5 Sahel, où sont passés plusieurs officiers des armées dudit cadre, durant leur parcours d’instruction tactique. Depuis 3 ans, le pays hôte a repris l’usage exclusif de la base. Quoique emprise militaire, l’existence de l’endroit et sa destination ne relèvent du secret.

2. Les installations filmées n’abritent aucun environnement d’utilisation de vecteurs aériens téléguidés et certainement pas du modèle ukrainien UJ-22 Airborne, produit-phare de l’entreprise d’armement UkrJet. D’une valeur de 75 000 à 110 000 euros l’unité, il peut être configuré aux missions d’observation, de renseignement et de bombardement, d’une capacité de vol de 7 à 8 heures, pour une distance maximale de 800 km. Présenté dès juin 2021, lors du Salon Weapons & Security de Kiev, l’engin, malgré ses atouts affichés, n’a pas encore été acquis par la Mauritanie et peine, d’ailleurs à trouver acheteur africain.

3. L’UJ-22, tel que présenté par collage dans la photo de Journal du Niger, y apparaît en stationnement sur une chaussée mouillée alors que le reste de l’image satellite témoigne, plutôt, d’un sol aride. De surcroît, Nbeikit Lahwache ne dispose d’une piste du genre.
 
Observations

A mesure que les pouvoirs prétoriens de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) subiront les assauts de leurs insurrections respectives, l’intensité de la désinformation augmentera, afin de diluer les revers militaires, en les imputant à la seule ingérence de l’étranger. La guerre du feu et la guerre des mots s’alimentent mutuellement.

Sources

https://www.journalduniger.com/formation-secrete-dinsurges-azawadiens-lukraine-accusee-doperer-depuis-la-mauritanie/

https://tass.com/world/2005959

https://t.me/veillesah/19

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Le sort du patron du renseignement militaire algérien, Mahrez Djeribi https://mondafrique.com/politique/le-sort-du-mysterieux-patron-du-renseignement-militaire-algerien-mahrez-jribi/ Sun, 28 Sep 2025 08:50:28 +0000 https://mondafrique.com/?p=139445 Le patron de la DCSA algérienne, le général Mahrez Djeribi, avait été brutalement écarté de ses fonctions samedi dernier après la fuite en Espagne du général el Djinn, ex chef du contre espionnage, que ses hommes étaient chargés de surveiller. Or le même est apparu à nouveau quatre jours plus tard, soit mercredi dernier, alors […]

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Le patron de la DCSA algérienne, le général Mahrez Djeribi, avait été brutalement écarté de ses fonctions samedi dernier après la fuite en Espagne du général el Djinn, ex chef du contre espionnage, que ses hommes étaient chargés de surveiller. Or le même est apparu à nouveau quatre jours plus tard, soit mercredi dernier, alors que le chef d’état major, le général Chengriha, s’était déplacé dans la cinquième région militaire pour se féliciter d’une opération anti terroriste victorieuse. On découvre l’ancien bras droit du chef des armées, la mine renfrognée, le deuxième à partir de la gauche et très en retrait derrière le patron de région, le général-Major Noureddine Hambli, alors qu’un chef du renseignement aurait du se tenir, selon la tradition militaire, au plus près de Chengriha. 

Mahrez Djeribi était-il contraint, ce jour là, de faire de la figuration pour montrer à l’opinion algérienne que l’armée est soudée, les terroristes arrêtés et l’Algérie gouvernée au de là de l’affaire el Djinn? Ou bien le général major, promu en juillet dernier (!), est-il rétabli dans ses fonctions après avoir été disculpé de toute déloyauté dans les soutiens dont a bénéficié le général el Djinn dans ses complots contre l’État-Major, dans son évasion spectaculaire et dans son départ clandestin vers l’Espagne?

C’est à n’y rien comprendre pour qui cherche à suivre les innombrables mouvements, démissions et emprisonnement qui, ces derniers mois, secouent le haut commandement algérien, « colonne vertébrale » du régime, delon le mot de Boumedienne, et certes le garant de la sécurité du pays, mais qui est, il faut l’admettre, bien mal en point.

À la suite d’une opération anti-terroriste ayant conduit à la neutralisation de six terroristes dans la région de Tlidjene (Tébessa), le Général d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP) s’est rendu sur place ce mercredi. Au-delà des félicitations adressées aux militaires, le déplacement avait pour objectif central d’appeler à une vigilance renforcée et à une poursuite implacable de la lutte contre les résidus du terrorisme. Le patron de l’armée algérienne était accompagné du Général-Major Noureddine Hambli, commandant de la 5e région militaire, pais aussi par le chef du renseignement militaire qu’on disait plus prche de la porte que de l’augmentation après le cataclysme que furen l’évasion du général el Djinn et son arrivée clandestine en Espagne. 

 

Autre surprise, le général Chengriha recevait, la veille de sa tournée dans la 5eme région militaire, le ministre russe délégué au ministère de la Défense. Or en une pareille occasion, le chef des armées était entouré de ses plus proches collaborateurs à l’exception du général Mahrez Djeribi, qui n’avait pas été convoqué. Ce qui semblait confirmer son éviction. Du moins jusqu’au lendemain où Mahrez Jribi refait surface à Tebessa comme on l’a vu!

Le rapport de l’ex patron de la DCSA

Mahrez Jribi, le plus à droite sur l’image

D’autres raisons peuvent expliquer ce refroidissement des relations entre le cher d’état-major, le général Chengrha et son fidèle second, le général major Mahrez Djeribi. Sur recommandation de l’État major général, les services de l’ex chef de la DCSA, avait produit au début de l’été un rapport détaillé sur l’état des unités opérationnelles face au contexte de nombreuses crises régionales et au sentiment d’encerclement d’une partie du pouvoir algérien. 

Le patron de l’institution militaire cherchait à se rassurer. Or dans son rapport, celui qui était encore chef de la sécurité de l’armée décrit un moral des troupes en berne, y compris chez les hauts gradés, et le sentiment de peur qui gangrène l’institution militaire traumatisée par le précédent syrien d’un écroulement des forces armées. Mahrez Jribi préconise d’offrir aux officiers supérieurs emprisonnés une sortie honorable alors que certains souffrent de pathologies chroniques, que d’autres ne sont pas jugés après des mois d’instruction et que deux ou trois généraux, dont l’ancien chef de la deuxième région militaire, sont morts brutalement dans la sinistre prison de Blida.

Malheur aux porteurs de mauvaises nouvelles, fussent-ils animés par un fort sentiment de patriotisme, celui de nombreux cadres intermédiaires au sein de l’institution militaire algérienne

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