Ali Shamkhani, haut responsable de la sécurité nationale iranienne; a été démis de ses fonctions.
L’Iran a limogé lundi 22 mai, Ali Shamkhani, le plus haut responsable de la sécurité nationale, l’un des hommes les plus puissants du pays. Ali Shamkhani est accusé d’avoir entretenu des liens étroits avec un espion britannique de haut rang.
Ali Shamkhani, a d’abord fait carrière au ministère de la défense avant d’être nommé secrétaire du Conseil national suprême, un organisme qui façonne la sécurité et la politique étrangère iraniennes. L’espion Alireza Akbari , récemment pendu en Iran, était l’adjoint de M. Shamkhani au ministère et son conseiller au sein du conseil. C’est lui qui a convaincu son collaborateur de quitter la Grande-Bretagne, où il avait déménagé, pour revenir en Iran ou il a été arrêté et exécuté.
Shamkhani semble être sorti grandi de cette opération. C ‘est à lui que le pouvoir iranien a confié le soin de diriger les négociations pour le rapprochement de l’Iran et de l’Arabie Saoudite et il a joué un rôle clé pour instaurer une médiation chinoise avec l’ennemi saoudien d’hier.
L’hostilité des milieux conservateurs
Son éviction montre qu’il était la cible de puissants courants politiques dans les milieux conservateurs. Dans un décret, le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a démis M. Shamkhani de son poste et l’a remercié pour ses services. Il l’a remplacé par un haut commandant de la marine des Gardiens de la révolution avec peu d’expérience en politique civile.
En juin dernier, l’Iran a également limogé le chef de l’unité de renseignement des gardes, Hossein Taeb, après qu’une série d’attaques secrètes et d’assassinats en Iran liés à Israël ont suggéré que les cercles de renseignement iraniens avaient été compromis.
Des analystes iraniens ont déclaré qu’un certain nombre de controverses avaient contribué à l’éviction de M. Shamkhani accusé de corruption au milieu d’allégations selon lesquelles sa famille aurait récolté des millions de dollars grâce à une entreprise de transport de pétrole aidant l’Iran à échapper aux sanctions. Il a également été blâmé pour l’échec des pourparlers visant à relancer l’accord nucléaire