*Source : Menadefense
L’exercice qui a vu la participation de nombreux bâtiments militaires algériens visait à démontrer les capacités d’attaque en profondeur, ou de destruction furtive de cibles en mer à de très longues distance. Radaa 2021 a eu lieux sous les yeux du chef d’état-major le général de corp Saïd Chengriha, le commandant des forces navales et le chef de la deuxième région militaire.
Selon nos informations, absolument rien ne s’est passé durant cet exercice, aucune présence menaçante n’a été détectée, contrairement a ce que qui a été rapporté par certains sur les réseaux sociaux. Un très large périmètre avait été libéré du trafic marchand pour justement éviter les incidents ou les regards indiscrets.
C’est lors de la préparation de l’exercice, le 27 septembre dernier qu’un incident a eu lieu. Un sous-marin israélien de classe Dolphin, a été repéré par des moyens passifs puis traqué et obligé à faire surface dans les eaux internationales et quitter la zone.
Le Dolphin a été détecté par les moyens acoustiques d’un sous-marin Kilo algérien. Rapidement la décision a été prise de le pourchasser agressivement sans utilisation de sonars. Le BDSL Kalaat Beni Abbas qui faisait partie de l’entraînement (en tant que navire de commandement) a joué un rôle central dans l’opération en déployant deux hélicoptères de lutte anti-sousmarine Superlynx. Les deux appareils avec leurs moyens optiques et leurs détecteurs d’anomalies magnétiques ont poursuivi la lutte pendant que deux sous-marins Kilo 636 ont repoussé l’intrus vers le Nord.
Etant encerclé l’équipage du Dolphin a préféré faire surface pour signifier qu’il abandonnait la mission et s’est éloigné des côtes algériennes. Il aurait fait surface à 5 Km au Nord du Kalaat Ben Abbès. Il a donc été forcé par les bâtiments algériens à faire surface pour montrer une posture neutre et éviter de se faire détruire. Pour information, l’incident a eu lieu en bordure des eaux internationales et le sous-marin israélien a fait surface hors de la zone.
Quant aux motivations de l’intrus, elle devaient êtres de l’ordre du renseignement et de la collecte d’informations techniques, surtout qu’il était prévu qu’au moins un sous-marin algérien tire un ou des missiles Kalibr. Le Dolphin aurait, dans ce cas obtenu la précieuse signature acoustique indiquant l’ouverture des rappes de missiles et enregistrer le son de la routine de préparation de tir et de tir. De précieuses informations pouvant aider à prédire les actions entreprises par les équipages algériens en cas de conflit. Le fait que l’exercice soit complexe et qu’il implique de nombreux navires, a aussi été une opportunité pour faire du renseignement électronique et récolter des données sur les transmissions de la marine algérienne et leur chiffrement.
Au final, la véritable question qui se pose est de savoir si ce regain d’intérêt des israéliens pour l’armée algérienne est lié aux tensions entre l’Algérie et le Maroc ou s’il y a d’autres motivations derrière. Sachant que la zone de patrouille des bâtiments algériens concerne essentiellement la Méditerranée Occidentale et ne menace donc pas l’Entité Sioniste.
Quant à l’exercice, il a été un franc succès avec un tir au but contre un navire et contre une cible à l’intérieur des terres à une distance de 270 Km.