Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a affirmé vendredi 3 janvier, sans mentionner explicitement la Turquie, que « tout soutien étranger aux parties en guerre » en Libye « ne fera[it] qu’aggraver le conflit ». UN appel de plus, qui na aucune chance dêtre entendu !
Visant clairement une éventuelle intervention militaire turque en Libye en soutien au gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli, Antonio Guterres souligne dans un communiqué que « les violations continues de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité ne font qu’empirer les choses ».
Violations innombrables de l’embargo
Dans un récent rapport, des experts de l’ONU chargés de contrôler l’application de cet embargo instauré en 2011, acccusent de violation aussi bien la Turquie, au profit du Gouvernement de coalition basé à Tripoli, que la Jordanie et les Emirats Arabes unis, pour le compte du maréchal Khalifa Haftar? Pas un mot pourtant sur les Russes qui ont envoyé quelques centaines de mercenaires pr^ter main fort à ce dernier; . « Un strict respect de l’embargo est essentiel pour créer un environnement favorable à la cessation des hostilités », insiste Antonio Guterres, en renouvelant « ses appels à un cessez-le-feu immédiat en Libye et au retour au dialogue politique par toutes les parties ».
Les députés turcs ont approuvé jeudi une motion permettant au président, Recep Tayyip Erdogan, d’envoyer des militaires en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli, dont les troupes combattent les forces du maréchal Haftar.
Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est en proie à des luttes d’influence. Deux autorités se disputent son contrôle : le GNA, reconnu par l’ONU, et un gouvernement et un Parlement dans l’Est libyen, acquis au maréchal Haftar.