A la veille du sommet de Berlin, les partisans d’Haftar bloquent les principaux ports de Libye.
Les soutiens du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est de la Libye, ont frappé fort, à la veille d’un sommet international à Berlin censé relancer le processus de paix dans ce pays déchiré par la guerre civile. Samedi 18 janvier au matin, ses forces ont bloqué les principaux terminaux pétroliers du pays, pour paralyser économiquement le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU à Tripoli.
Les pro-Haftar ont justifié leur action de blocage des ports de Brega, Ras Lanouf, Al-Sedra et Al-Hariga, expliquant qu’il s’agit d’un signe de protestation visant l’intervention turque dans le pays. Ils affirment en effet que les revenus pétroliers distribués par le GNA servent à payer des combattants venus de l’extérieur, notamment d’Ankara.
Une logique de chantage
Pour Jalel Harchaoui, chercheur à l’Institut Clingendael de La Haye, le blocage pétrolier entre dans « une logique de chantage. Elle peut marcher. Mais il y a aussi le risque que Washington réagisse mal », prévient-il. « L’administration Trump est très opposée aux blocages des exportations du pétrole libyen », qui conduiraient à une hausse du prix du brut, a-t-il dit.