Indécrottable optimiste dès qu’il s’agit d’entrevoir une issue heureuse aux pourparlers de paix en Libye organisés sous l’égide des Nations Unies, Bernadino Leon ne faillit pas à sa réputation. Après maints reports, le représentant spécial de l’ONU pour la Libye espère cette fois la signature d’un accord « définitif » de paix d’ici le 20 septembre. Qu’importe si le principal point d’achoppement entre les belligérants n’est pas encore levé ni même abordé. Ce dernier représente pourtant un obstacle de taille et concerne la personne du général Khalifa Haftar, commandant en chef de l’armée officielle, rattaché au camp de Tobrouk. Ce militaire a ordonné purement et simplement la destruction des islamistes radicaux en Libye. Résultat, pour avancer vers la paix, le bras armé du gouvernement non-officiel et islamiste de Tripoli, la coalition de milices Fajr al Libya, exige la destitution d’Haftar comme chef des armées. Un argument tout simplement inacceptable pour Tobrouk. C’est en quelques sortes le serpent libyen qui se mord la queue.