L’Algérie a pris officiellement position concernant la crise libyenne, en dénonçant la « velléité et l’arrogance » du maréchal Haftar.
Si le théatre politique algérien ressemble parfois à un bateau ivre, les prises de position d’Alger sur la question libyenne sont marquées par une grande constance, qu’on se situe avant ou après le départ du pouvoir de Bouteflika en avril dernier. La diplomatie algérienne reste marquée par une volonté de non intervention dans les affaires intérieures de ses voisins.
Dans un communiqué rendu public par l’agence de presse officielle (APS), l’Algérie a réagi à la crise Libyenne en dénonçant les attaques du maréchal Khalifa Haftar, ce commandant autoproclamé de l’Armée nationale Libyenne (ANL), protégé par les Russes, les Egyptiens et les Emiratis, qui a lancé une offensive générale pour prendre le pouvoir en Libye.
L’Algérie qualifie l’attaque des mercenaires de Haftar « d’agression inattendue » en vue de prendre la capitale Libyenne, Tripoli où siège le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Faiz al-Sarraj; estimant que cette offensive armée constitue « un grave tournant » dans la situation politique et sécuritaire en Libye.
« Haftar l’arrogant »
Dans le même sillage, l’Algérie a affirmé que l’arrogance du« putschiste Haftar »s’est heurtée à la farouche résistance des troupes du GNA, le contraignant à revoir ses plans d’attaque. Elle estime par ailleurs que l’offensive de Haftar contre Tripoli; qui a d’ailleurs été condamnée par la communauté internationale, n’a fait qu’empirer la crise dans le pays.
Il est utile de rappeler que lors de son dernier discours, le Chef d’Etat Major par intérim, le Général Chanegriha, avait affirmé que l’armée nationale populaire fera tout ce qui est en son pouvoir pour neutraliser « quiconque tente de porter atteinte à la souveraineté nationale [de l’Algérie] »