Pour forcer l »actuel Premier ministre Abdelhamid Djeidah à démissionner et à céder la place à son protégé, le maréchal Haaftar bloque les puis de pétrole pour faire pression sur la communauté internationale
En Libye, la Compagnie de pétrole a annoncé l’arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de plusieurs champs ce qui a entraîné des pertes de plus de 600 000 barils par jour soit plus de la moitié de la production quotidienne du pays. Derrière ce blocage des champs pétroliers le camp du Premier ministre élu en février dernier par le Parlement siégeant dans l’Est de la Libye, Fathi Bachaga.
En instituant ce blocus pétrolier, le camp du maréchal autoproclamé Khalifa Haftar veut accroître la pression occidentale sur le Premier ministre Abdelhamid Dbeidah pour qu’il remette le pouvoir. Mais ce dernier a réaffirmé mardi qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu, appelant le procureur général à ouvrir une enquête sur les blocages pétroliers
La possible reprise du conflit.
Ces turbulences surviennent au moment où les prix du pétrole et du gaz flambent sous l’impact du conflit en Ukraine. Les risques que la crise actuelle en Libye débouche sur un nouveau conflit armé semblent réels. En 2020, Khalifa Haftar avait déjà instauré un blocus pétrolier, mais il avait dû y renoncer après l’échec de sa tentative à prendre la capitale Tripoli.
La Libye au bord du précipice !