Tous les biens de Jihad Alamé, Ali Mohamad Daoun et Adel Diab, et de l’agence de voyage Dar al Salam sont désormais gelés et signalés au Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor américain.
Le département du Trésor américain a annoncé ce mardi 18 janvier des sanctions à l’encontre de trois facilitateurs financiers libanais liés au Hezbollah, parti classé comme groupe terroriste par les USA, ainsi que de leur agence de voyage basée au Liban. À la suite de cette action, tous les biens de Jihad Alamé, Ali Mohamad Daoun et Adel Diab, et de l’agence de voyage Dar al Salam, aux États-Unis sont « gelés et signalés à l’OFAC » (le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor). « Les transactions effectuées par des Américains ou par des tiers aux États-Unis impliquant des avoirs ou des intérêts » de ce groupe « sont interdites » a précisé le département du Trésor dans un communiqué.
Le Hezbollah « bloque » et « entrave »
D’après le document, « Adel Diab est membre du Hezbollah et un homme d’affaires libanais qui, à travers son entreprise, a collecté des fonds au bénéficie du Hezbollah et facilité les activités » du parti chiite. Quant à Ali Mohamad Daoun, il est responsable de la deuxième division du Hezbollah. Il a, selon le département du Trésor américain, « matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, ou des biens ou des services au Hezbollah ou en sa faveur ». Il en est de même pour Jihad Salem Alamé.
Toujours selon le Trésor, les trois hommes sont les fondateurs et partenaires de l’agence de voyage Dar al-Salam. « Cette action intervient à un moment où l’économie libanaise est confrontée à une crise sans précédent et où le Hezbollah, en tant que membre du gouvernement libanais, bloque les réformes économiques et entrave les changements indispensables pour le peuple libanais », a déclaré dans ce cadre le secrétaire adjoint du Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Brian Nelson.
Le Trésor américain avait déjà imposé des sanctions à l’encontre de cadres et membres du Hezbollah, de personnes liées au parti chiite et des personnalités libanaises accusées de corruption, au nombre desquelles notamment le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, le député Jamil Sayyed, les anciens ministres Youssef Fenianos et Ali Hassan Khalil, ainsi que les entrepreneurs Jihad Arab et Dany Khoury.