La tension demeure vive, ce jeudi soi, dans Tripoli, où deux manifestants ont trouvé la mort et où des centaines de cocktails Molotov ont été lancés contre les principaux bureaux administratifs de l’Etat.
Ces attaques aux cocktails Molotov contre « le sérail » de Tripoli , à savoir les principales administrations de la capitale du Liban Nord, constituent un développement particulièrement grave dans la mesure où ce bâtiment contient tous les papiers d’état-civil des habitants de la région. Contrairement à ce qui s’est fait dans les autres régions du Liban, les documents présents au sérail de Tripoli n’existent pas sous forme numérique.
Le décès de deux manifestants
Ces tentatives répétées, entre mercredi soir et la soirée de jeudi, d’incendier le sérail reflètent-elles une volonté occulte de brûler les papiers d’état-civil ? Nombre de commentateurs dans les médias locaux ont soulevé la question sans y apporter évidemment de réponse. Autant de rebondissements graves qui sont à l’origine du décès de deux manifestants.
En tout état de cause, les autorités concernées envisageaient ce jeudi soir de transporter les documents en question dans la localité chrétienne de Batroun située au sud de Tripoli et considérée comme plus sûre au plan sécuritaire.