Le Liban fait face à une sérieuse menace d’une nouvelle révolte populaire à la fin du mois en cours en raison de la levée, à cette date, des subventions assurées par la Banque centrale sur certains produits de première nécessité, dont les carburants et le blé.
La levée de ces subventions ne manquera pas de provoquer une nouvelle flambée des prix qui viendra aggravée encore plus la profonde crise économique, financière et sociale à laquelle est confrontée la population depuis plus d’un an et demi. De ce fait, la levée de la politique de subventions risque de déboucher sur un nouveau soulèvement populaire peut-être incontrôlable. De là à établir un lien entre les risques d’une telle dégradation et la relance des efforts en faveur dela formation d’un gouvernement, il y a qu’un pas que nombre d’observateurs n’ont pas manqué de franchir.
Le hezbollah pressé d’agir
Le Hezbollah pro-iranien aurait transmis au président Aoun et à sa formation un message discret dont il ressort que le parti chiite souhaite désormais la formation d’un gouvernement dans les plus brefs délais afin, précisément, de ne pas avoir à faire face à des débordements populaires. C’est ce que croit savoir l’agence locale d’information libanaise al-Markazya qui précise sur ce plan que le Hezbollah aurait suggéré une formule ministérielle susceptible de satisfaire ses principaux alliés locaux.