Pressenti pour un poste de haut niveau à l’ONU, Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien, qui a quitté le pouvoir le 1er août 2019, a été écarté en raison du veto de puissances occidentales.
Un malheur n’arrive jamais seul. Non seulement l’accueil de l’ex président Aziz lors de son retour dans son pays après cinq mois d’absence a été glacial, mais son rêve d’être nommé dans des prestigieuses fonctions internationales a échoué. L’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies (ONU) avaient en effet pressenti le président Mohamed ould Abdel Aziz comme unique et double représentant en Libye. La proposition a finalement été abandonnée en raison de l’opposition des occidentaux.
Sur le site d’information «Rmibiladi», Ahmedou ould Abdallahi, ancien ambassadeur de l’ONU en Afrique et ex ministre mauritanien des Affaires Etrangères avait jugé peu probable la nomination de l’ex président Aziz dans de telles fonctions. «Deux coups d’Etat contre des régimes élus. De graves accusations, à tort ou à raison, touchant à l’éthique dans le dossier dit du Ghana-gate ou dans l’affaire Abdallah Senoussi, l’ancien patron des services libyens sous Kadhafi. La fille de ce dernier avait en effet affirmé que son père avait été vendu par la Mauritanie à coups de centaines de milliers de dollars»
Idriss Deby, ultime soutien
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, très remonté dans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire panafricain «Jeune Afrique», a affirmé que l’Union Africaine (UA), avec l’approbation de l’Organisation des Nations Unies (ONU), «avait voulu présenter la candidature de Mohamed ould Abdel Aziz à un haut poste d’une institution internationale, mais des puissances se sont opposées à cette initiative». Les puissances évoquées pourraient bien être la France et les Etats Unis.
Le nouveau président mauritanien, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, n’a pas pris parti dans ce contentieux diplomatique. Il a insisté sobrement sur la nécessité «d’une plus grande implication de la communauté internationale pour le règlement définitif de la crise libyenne» à l’occasion de la 6é édition du Forum sur la paix et la sécurité, organisé à Dakar du 17 au 19 novembre.
Une façon, là encore, de se démarquer en douceur de son prédécesseur..