L’État islamique menace le Maroc

Les services de sécurité marocains s’inquiètent de voir la région du nord du pays devenir un vivier de djihadistes. Selon un rapport espagnol publié en janvier par « AICS », une boîte de sécurité et de renseignement espagnole proche de milieux conservateurs, des camps d’entraînements seraient installés dans les zones montagneuses de Fnideq, Tétouan et Tanger à seulement une dizaine de kilomètres de Ceuta en Espagne. Le rapport mentionne qu’après avoir reçu les techniques basiques de combats, bon nombre de recrues partent rejoindre les rangs de l’EI en Irak et en Syrie. D’autres prennent la direction du Mali ou de l’Algérie où ils intègrent la katiba des « Signataires par le sang » de l’ancien émir d’Aqmi Mokhtar Bel Mokhtar. En tout, environ 2 500 djihadistes marocains et une vingtaine d’espagnols seraient retranchés dans le nord du pays. Le plus célèbre d’entre eux est Mohamed Hmadouch. Ce jeune marocain âgé de 28 ans, originaire de Fnideq et surnommé « Kokito » s’est fait connaître en posant sur des photos et des vidéos de l’État islamique avec des têtes qu’il a lui-même coupées. Surveillé de très près par les services de renseignement marocains et espagnols, il a menacé aujourd’hui, mardi 17 février, de mener prochainement un raid de grande envergure contre le Maroc et d’y ériger une antenne de l’État islamique.