Les « visas de Darmanin », du baume dans les relations Paris/Alger

Le récent déplacement du ministre de l’intérieur en Algérie, Gérald Darmanin lui a permis d’annonce’ la « normalisation » de la relation consulaire entre les deux pays, qui avait été bousculée par la décision française de réduire de façon drastique le nombre d’autorisations d’entrée sur le territoire français.

« Depuis Lundi dernier, nous avons repris, et nous avons décidé de le faire ensemble, une relation consulaire normale, celle qui existait avant la pandémie de la Covid-19, notamment la relations sur les visas et l’échange entre nos populations et ce, à la hauteur de la relation amicale entre la France et l’Algérie », déclarait le ministre français de l’intérieur ce dimanche 18 décembre à partir d’Alger à la sortie de son audience avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Le difficile équilibre entre Alger et Rabat

La déclaration du patron de la place Beauvau faisait écho à celle de la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, en visite au Maroc le 16 décembre, qui, a également annoncé la reprise de l’activité consulaire « normale » au Maroc. Ce revirement de la diplomatie des « visas » initiée par l’Elysée, répond à la volonté de la France de reprendre des relations équilibrées avec l’ensemble du Maghreb. Ce qui suppose quelques compromis de la part de Paris.

Il reste que les divergences sont nombreuses aussi bien avec l’Algérie qu’avec le Maroc. Les deux  pays se sont abstenus lors du vote du la commission des droits de l’homme de l’ONU sanctionnant la Russie. Et ce n’est pas tout. La diplomatie française défend des postitions hostiles à la Turquie aussi bien sur le Sahel que sur la Lbye, ce qui n’est pas le cas d’Alger et de rabat.