Le président de la transition burkinabé Michel Kafando s’est finalement rendu à Paris où il a rencontré François Hollande lundi 1er juin. D’abord reportée, cette visite qui devait avoir lieu mi-mai et qui s’étendra sur une semaine avait donné lieu à de vifs débats au sein du pouvoir français. Plusieurs voix avaient exprimé leur gêne face à la venue de Michel Kafando quelques semaines après l’adoption du nouveau code électoral. Cette loi controversée prévoit de rendre inéligible toutes les personnes ayant soutenu les modifications de la Constitution devant permettre à l’ex chef d’Etat Blaise Compaoré de briguer un troisième mandat. Une mesure vivement dénoncée par les représentants des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’ONU et de la CEDEAO qui réclament « un processus électoral sans exclusive ». A l’Elysée, Hollande a annoncé que la France verserait 3,1 milliards d’euros d’aide pour la mise en place des scrutins présidentiel et législatif prévus pour octobre prochain. Aucune allusion n’a cependant été faite au code électoral, le sujet le plus brûlant du moment.
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