La minorité baloutche dans le collimateur du régime iranien

Le général de division Hossein Salami, commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique, s’est rendu à Zahedan, la capitale du Sistan-Baloutchistan, où il a félicité la minorité baloutche pour sa « chevalerie, son zèle, son amour, sa loyauté et son sacrifice », tout en les accusant de joue le jeu des puissances étrangères.

 Le commandant en chef des gardiens de la Révolution a menacé les manifestants baloutches « manipulés » par des puissances étrangères. « Nous allons transformer cette immense scène de sédition et cette guerre mondiale en un cimetière pour les politiques de l’Amérique, d’Israël et de ses alliés », a déclaré le commandant du CGRI.

Le Sistan-Baloutchistan, abrite la minorité musulmane sunnite baloutche d’Iran. C’est l’une des provinces les plus grandes et les plus pauvres du pays. Le 30 septembre, la répression a tué 82 habitants de Zahedan en une seule journée que les manifestants ont baptisé  « Vendredi sanglant ». À Zahedan, le principal chef religieux sunnite, Mawlana Abdolhamid, a déclaré que « battre et tuer les gens n’est pas la solution aux problèmes de la province. Personne ne peut échapper à sa responsabilité dans le massacre des habitants de Zahedan. »