Durant la dernière semaine de septembre 2025, des vidéos abondantes sur les réseaux sociaux mettent en scène l’infortune de femmes, de vieux et de mineurs, présumés ressortissants de la Mauritanie mais installés dans des villages d’agriculteurs au Mali. Ils rapportent avoir été victimes d’attaques et de razzias de la Katiba Macina, principale composante du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda).
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L’effectif des réfugiés ayant fui les violences est évalué à 400 individus. Le lieu-dit est Ngoumel Marad, aussi appelé Ngoumel Ehl Kiki, près de la frontière commune. Il relève de la région de Koulikoro, l’espace de la nouvelle offensive de l’insurrection islamiste. La date exacte de l’assaut n’est pas connue.
Selon les témoignages, les hostilités résultent du refus, par les paysans, de verser aux Moujadidine, la Zakat, l’impôt annuel musulman. Lors de la première intervention, les villageois échangèrent des coups de feu avec les émissaires du Gsim et en firent prisonniers une demi-douzaine. Le lendemain, le chef des jihadistes se présenta, seul, pour conclure un accord de paix et récupérer ses camarades, alors ligotés à l’intérieur d’une case. Sitôt fait, ils revinrent, en force, dès le surlendemain et se livrèrent à des représailles sanglantes. Le conflit aurait entraîné l’enlèvement de plusieurs personnes et la saisie d’environ 700 de têtes de bétail. A en croire le propos détaillé de l’une des intervenants, les assaillants « Peulhs » sont arrivés à bord de centaines de motos. Le bilan du côté des cultivateurs s’élève à 2 tués, 5 blessés désormais soignés dans la ville de Nara plus au sud et 9 pris en otage.
Selon les témoignages, les hostilités résultent du refus, par les paysans, de verser aux Moujadidine, la Zakat, l’impôt annuel musulman. Lors de la première intervention, les villageois échangèrent des coups de feu avec les émissaires du Gsim et en firent prisonniers une demi-douzaine. Le lendemain, le chef des jihadistes se présenta, seul, pour conclure un accord de paix et récupérer ses camarades, alors ligotés à l’intérieur d’une case. Sitôt fait, ils revinrent, en force, dès le surlendemain et se livrèrent à des représailles sanglantes. Le conflit aurait entraîné l’enlèvement de plusieurs personnes et la saisie d’environ 700 de têtes de bétail. A en croire le propos détaillé de l’une des intervenants, les assaillants « Peulhs » sont arrivés à bord de centaines de motos. Le bilan du côté des cultivateurs s’élève à 2 tués, 5 blessés désormais soignés dans la ville de Nara plus au sud et 9 pris en otage.
Un appel au Président Ghazouani

Les témoins qui s’expriment en Hassaniya, le dialecte Maure, se plaignent du manque de soins médicaux, de nourriture et d’hébergement décent. Ils lancent un appel pressant au président de la Mauritanie et supplient, les autorités de leur pays d’origine, de les aider à récupérer les biens volés et protéger les enfants en bas âge.
Des sources indépendantes confient, à Veille sahélienne, que les habitants de Ngoumel Marad opposaient une résistance farouche au racket des insurgés et ce, en vertu de promesses de protection par les Forces armées maliennes (Fama). Celle-ci a fait défaut, sans doute à cause de la pression sécuritaire et d’autres urgences du moment, telle la levée du blocus sur les livraisons d’hydrocarbures.
Ni le Mali ni la Mauritanie n’ont encore réagi à l’évènement.
Vidéo 1: https://t.me/veillesah/269
Vidéo 2: https://t.me/veillesah/268