Chez les membres du conseil national du PJD, le parti islamiste marocain à la tête du gouvernement, l’heure est au branle-bas de combat à l’approche des élections législatives de 2016. Plusieurs membres éminents du parlement du parti sont mécontents de l’hostilité affichée à l’égard de leur formation de certains hauts commis de l’Etat. D’ailleurs, les noms de ces derniers, ainsi que ceux de plusieurs dirigeants des partis politiques alliés ou dans l’opposition commencent à circuler comme étant des « bêtes noires » et des « freins insurmontables » qui se dressent face à l’achèvement de la transition démocratique. La liste des noms que le PJD veut dégommer comprendrait le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi-Alami avec lequel tous les contacts ont été coupés depuis plus d’un mois. C’est le cas également des ministres du RNI, Aziz Akhannouch, Mohamed Bousaïd, ainsi que le technocrate ministre délégué à l’Intérieur Cherki Draïss. Sur cette liste figure également le ministre du Tourisme du Mouvement populaire Lahcen Haddad. Concernant les autres personnalités qui n’occupent pas un poste gouvernementale ou politique, les islamistes ne portent pas particulièrement dans leurs cœurs le haut commissaire au plan Ahmed Lahlimi en poste depuis 12 années et qui est aujourd’hui âgé de 76 ans. De même pour le patron du pôle audiovisuel public Fayçal Laraïchi, à la tête de la SNRT (radiotélévision publique) depuis 16 années. Les membres du Conseil national du PJD comptent sur une large victoire aux législatives, mais aussi sur la capacité hors pair de leur chef à « démonétiser » ses adversaires comme il l’a déjà démontré avec Mustapha Bakkoury et Hamid Chabat dont la carrière politique est dorénavant derrière eux.
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