« Quand Bouteflika ne sera plus Président, nous quitterons l’Algérie». C’est avec ces mots qu’un haut dirigeant de Dubaï Ports World, l’entreprise émiratie qui gère le terminal à conteneurs du Port d’Alger depuis 2009-2010, a résumé la situation des investissements de sa multinationale en Algérie. Depuis la mainmise de Dubaï Port World sur le Port d’Alger, aucune amélioration palpable n’a été notée, ont dénoncé de nombreux entrepreneurs algériens qui ont adressé une correspondance au ministère de l’Industrie et au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. En 2015, le terminal à conteneurs du Port d’Alger ne dispose toujours pas de portiques, de cavaliers ou de gros engins pour faciliter le débarquement des marchandises des navires qui viennent du monde entier jusqu’au port d’Alger. Le niveau d’équipement de ce port stratégique pour l’économie algérienne demeure ridicule alors que Dubaï Ports World s’est engagé à le moderniser. Des engagements qui n’ont jamais été tenus par les émiratis qui ne craignent ni les critiques ni les rappels à l’ordre. Au moindre souci, le géant émirati s’appuie sur le soutien franc et assumé de la Présidence Algérienne ou plutôt de Saïd Bouteflika et le général Abdelkader Kherfi alias Ahmed, un ancien haut gradé du DRS, mis à la retraite par le général Toufik, l’ex patron du DRS, mais récupéré par Saïd Bouteflika pour gérer les business des investisseurs étrangers «invités» en Algérie par Abdelaziz Bouteflika. Ce soutien politique a permis à Dubaï Ports World de s’octroyer le terminal le plus «juteux» du port d’Alger dans des conditions très douteuses. Avec une mise d’à peine 16 millions d’euros, Dubaï Ports World a obtenu une concession de 30 sur le terminal à conteneurs le plus important de toute l’Algérie. Depuis 2009, dans le capital de la société Djazaïr Port World qui gère le port d’Alger, Dubaï Ports World détient 50 % au même titre que son homologue l’entreprise publique algérienne, l’EPAL. Un véritable cadeau pour une bouchée de pain puisque chaque année, le port d’Alger a rapporté aux émiratis pas moins de 130 millions d’euros, a-t-on appris de plusieurs sources proches de Dubaï Ports World. Une excellente affaire avec la bénédiction des Bouteflika.
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