« Durant le cessez le feu, les Gazaouis font face à un nouveau traumatisme : trouver les cadavres de leurs proches »: Le New York Times, publie , le 14 février, un reportage consacré à la macabre recherche des corps de Gazaouis tués sous les bombardements israéliens durant la guerre de quinze mois.
À Gaza, le quotidien américain a contacté Hani al-Dibs, professeur de collège, qui a perdu sa femme et deux fils durant le conflit : « Alors qu’il se prépare de retourner chez lui, dans la ville de Jabaliya, situé au nord de l’enclave, les deux enfants survivants de M. al-Dibs ne cessent de lui demander [si les disparus] ont réussi à survivre dans les ruines de la maison familiale. ». Le professeur raconte que ses enfants lui demandent : « tu ne penses pas qu’ils dormaient encore après l’explosion des bombes puis ont réussi à s’extirper des ruines? »… » Leurs questions sont pour moi une véritable torture », raconte le Gazaoui. 14 membres de sa famille seraient enfouis sous les décombres.
48000 morts, combattants et civils
Outre un total de 48000 morts, – combattants du Hamas et civils-, rappelle le quotidien américain, neuf mille personnes seraient portées disparues depuis le début de la guerre au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre qui a fait environ 1200 morts israéliens.
« Durant des semaines, Mr al-Dibs a demandé aux Israéliens, par l’intermédiaire de l’ONU » de pouvoir se rendre sur les lieux de son ancienne résidence. « Les Nations Unies ont effet mis au point un mécanisme consistant à coordonner avec Israël les possibilités pour les Gazaouis d’avoir accès aux sites bombardés. » Mais selon l’ONU, écrit le quotidien, les officiels militaires de l’état hébreu « n’ont jamais donné suite aux requêtes » de la famille endeuillée du palestinien.
Il lui a fallu attendre le cessez-le feu pour se rendre sur les lieux de sa maison en ruine. « Il y a trouvé seulement le squelette de ce qu’il croit être celui de son fils Hasib, âgé de huit ans, mais il n’a pas trouvé les restes de sa femme et de son autre fils Habib, 6 ans. « Il n’a retrouvé que quelques fragments d’os qu’il a pioché à mains nus »…
