Les frappes américaines auraient manqué l’émir de Daech en Libye

A peine déclaré mort par le Pentagone, Abu Nabil al-Anbari est à nouveau signalé vivant à Syrte, en Libye. Des raids américains avaient visé le 13 novembre dans la nuit les faubourgs de Derna, dans l’Est du pays, avec pour cible déclarée le Haut commandement de l’État islamique en Libye. Une destination pour le moins étonnante puisque la branche libyenne de Daech avait perdu le contrôle de la ville de Derna depuis plusieurs mois au bénéfice de groupes armés islamistes locaux. Depuis, la franchise libyenne de Baghdadi, qui a dépêché sur place à l’automne dernier Abu Nabil, l’un de ses proches lieutenants, s’était établi au centre du pays, à Syrte, ancien repère de Kadhafi. L’État islamique y a installé son quartier général et contrôle de part et d’autre de la ville près de 250 km de côtes. Les alertes concentrant des arrivages importants de combattants en provenance de Syrie auraient décidé le commandement militaire américain à cette intervention aérienne, dans le but de freiner la montée en puissance de l’EI sur le terrain du chaos libyen. Présumé mort déjà en juin, lors d’une séance punitive organisée par les siens, suivie d’une pendaison, Abu Nabil semble avoir échappé une fois de plus aux menaces, comme aux rumeurs