En grandes difficultés financières après les élections de 2017, le Rassemblement national a été sauvé d’après Mediapart par un prêt de 8 millions d’euros obtenu par Laurent Foucher, un homme d’affaires français très implanté en Afrique, via les Emiratis.
La somme de huit millions d’euros a transité par une banque basée aux Émirats arabes unis. Le prêt est arrivé in extremis dans les caisses du Rassemblement National, fin juin 2017, une semaine avant le dépôt du compte de campagne présidentiel de Marine Le Pen.
Autant de fonds qui ont évité à la candidate d’avoir à déposer des comptes en déficit, c’est-à-dire l’invalidation, et surtout le non-remboursement de ses dépenses de campagne
Un accord conclu à Bangui
.Selon les informations obtenues par Mediapart, la somme a été avancée par Laurent Foucher, un homme d’affaires français bien connu en Afrique, sur la base d’un contrat de prêt signé à Bangui (République centrafricaine),. L’argent a en effet été versé par Noor Capital, une société financière émiratie, sous la supervision d’un de ses responsables, le financier franco-suisse Olivier Couriol, dont le nom apparaît dans plusieurs enquêtes.
Craignant d’avoir à répondre de la régularité de l’opération de prêt, la Société générale, alors banquier du parti d’extrême droite, a d’ailleurs convoqué le prêteur dans le cadre d’une procédure de « conformité » pour qu’il précise ses motivations, devant quatre responsables de la banque.