A Alger, on est tout à fait conscient des enjeux du renseignement et l’implication durable des Etats-Unis et de sa présence à ses frontières. Les dirigeants algériens souhaitent se positionner comme partenaires plutôt qu’un sous-traitants. Depuis le milieu des années 2000, la reconfiguration du DRS permet à l’Algérie de retrouver une profondeur stratégique. Des dizaines d’agents sont présents sur le terrain au Sahel, en Libye, en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest. L’objectif pour Alger est de se rendre indispensable pour les Etats-Unis.
Depuis le limogeage du Général Médiène, ancien patron du DRS, la restructuration des services se poursuit. Le prochaine étape est de mettre en place un outil de coordination du renseignement entre l’armée, la police et la gendarmerie. Le budget des services reste quand à lui un secret bien gardé. Difficile de dire comment se fait la répartition entre les différentes entités. Rappelons que le budget de l’armée est de 9 milliards d’euros, soit 22% du budget de l’Etat, devant le miniztère de l’Education. L’Algérie pourra t-elle maintenir ses ambitions malgré l’effondrement des cours du pétrole ?