Inquiets face aux vives tensions politiques qui traversent le Burkina depuis une semaine, l’ambassadeur de France, celui des Etats-Unis et le représentant sur place de l’Union européenne ont décidé avant hier de se réunir quotidiennement pour discuter des positions à tenir. Lundi dernier, des proches de l’ex-président Blaise Compaoré, dont trois de ses anciens ministres, ont été arrêtés et mis en garde à vue pour « malversations présumées ». Trois personnes liées à l’ancien ministre des affaires étrangères, Djibril Bassolé, proche du clan Compaoré, ont également été interpelées. Une vague d’arrestation qui intervient alors qu’un nouveau code électoral vient d’être adopté interdisant aux partisans de l’ancien président de se présenter aux élections présidentielle et législatives d’octobre prochain. Dans l’entourage de « Blaise », on affirme que ces manoeuvres ont pour but d’empêcher la tenue du congrès du CDP, l’ancien parti présidentiel, qui devait être organisé en grande pompe le 27 avril.