A l’approche du sommet Afrique-France qui doit se tenir à Bamako, la capitale malienne mi-janvier, l’Elysée joue la montre. Selon une source au sein de la présidence française, l’unique objectif est désormais que le Mali « tienne bon » jusqu’à la fin du sommet et, idéalement, jusqu’aux présidentielles de mai 2017. Et pour cause, lancée par François Hollande en 2013 l’opération militaire Serval destinée à empêcher la descente de groupes djihadistes du nord Mali vers la capitale et remplacée depuis par l’opération anti-terroriste Barkhane, a longtemps été présentée comme une « success stories » du président français aujourd’hui très impopulaire. Toujours fragile, le Mali, dont de larges pans du territoire sont encore hors de contrôle de l’Etat, reste aujourd’hui le théâtre de nombreuses attaques terroristes menées pour l’essentiel contre les forces internationales. Les conflits intercommunautaires, trustés par les organisations terroristes se sont par ailleurs multipliés dans le centre du pays.