Tous les coups sont permis à l’approche des législatives marocaines du 7 octobre prochain qui verront s’affronter deux principaux favoris : le parti islamiste du PJD dirigé par le premier ministre Abdelilah Benkirane, et le PAM, proche du Palais, Ilyas El Omari. Alors que la campagne n’a pas encore officiellement débuté, le parti islamiste qui a déjà annoncé le nom de 74 candidats sur les 92 circonscriptions du pays, part à la chasse en terrain adverse.
Dans la ville d’Al-Hoceima, bastion d’Ilyas El Omari située au nord du pays d’où il est lui-même originaire, le PJD vient de nommer comme tête de liste l’un des membres fondateurs du PAM, Najib Ouazzani qui avait quitté le parti en 2009. Une provocation qui répond aux deux récents coups de filet du parti du Palais qui vient de recruter l’homme d’affaires Fawzi Chaâbi, candidat dans la ville de Kénitra, et sa soeur Asmae Chaâbi, maire d’Essaouira. Anciens membres du parti communiste (PPS), les Chaâbi avaient claqué la porte après l’alliance conclue avec les islamistes lors des élections législatives de 2011. Entre le Palais et les islamistes, les dagues sont sorties.