Le rapport annuel d’Amnesty International s’alarme que 900 personnes ont été exécutées en 2022 dans 20 pays. Un niveau record depuis 2017. « Les principaux pays à l’origine de ce record, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, s’étant livrés à une frénésie meurtrière », dénonce Amnesty International.
L’organisation de défense des droits humains pointe un doigt accusateur contre « des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, où les chiffres sont passés de 520 exécutions en 2021 à 825 en 2022 », note Amnesty International.
Le nombre d’exécutions a presque doublé en Iran, passant de 314 en 2021 à 576 en 2022. Mais en Arabie saoudite, les peines capitales ont triplé, passant de 65 à 196 (le plus élevé enregistré par Amnesty International en 30 ans). L’Egypte enfin campe en bonne place avec 24 condamnations à mort exécutées en 2022. L’Arabie saoudite « est allée jusqu’à exécuter 81 prisonniers en une seule journée », relève Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. Elle accuse l’Iran, où « dans une tentative désespérée de mettre fin au soulèvement populaire, les autorités ont ôté la vie à des personnes qui n’avaient fait qu’exercer leur droit de manifester ».
Les chiffres globaux d’Amnesty International sur les peines capitales ne sont pas entièrement fiables. L’ONG de défense des droits de l’homme explique que « le secret entourant le recours à la peine de mort a empêché d’évaluer précisément l’action de pays comme la Chine, la Corée du Nord et le Vietnam». « Bien qu’on ignore le nombre précis de personnes exécutées en Chine, ce pays est clairement resté en tête des pays qui exécutaient le plus », ajoute Amnesty International.