Le président Erdogan s’en prend violemment à Netanyahu

« Ceux qui se permettent de donner des leçons de démocratie et de droits de l’Homme, ne ressentent aucune gêne au moment d’applaudir le Hitler de notre temps ». recep Erdogan

Par Kaan Bozdogan 

Le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a fustigé l’accueil et l’ovation réservés au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, lors de son discours devant le Congrès américain.Le Chef de l’Etat turc s’exprimait, vendredi à Istanbul, lors d’une réunion consacrée au programme d’encouragement et d’incitation aux hautes technologies. Il a notamment, à cette occasion, voulu revenir sur les développements majeurs de la scène internationale, mettant en avant l’incapacité du système mondial actuel à répondre aux défis majeurs du moment. « Le système mondial actuel, qui a été mis en place pour protéger les intérêts économiques, politiques, militaires et diplomatiques des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, est arrivé à la fin de sa vie », a-t-il soutenu.

Avant de poursuivre: « Depuis longtemps déjà, nous voyons les signes que le système a perdu sa capacité à produire des solutions aux problèmes. Il suffit de regarder les crises du passé récent pour montrer que le système a déjà hissé le drapeau de la faillite. Par exemple, le conflit en Syrie dure depuis 13 ans, la guerre en Ukraine depuis 2,5 ans. Le Yémen n’est pas encore stabilisé, et le Soudan est malheureusement dans la tourmente. »

Et d’en arriver aux attaques israéliennes contre les Palestiniens et Gaza.

« À Gaza, 40 000 civils, dont 16 000 enfants innocents, ont été privés de leur vie et un génocide n’a pu être empêché pendant environ 10 mois. Le monde entier a regardé et vu comment un meurtrier génocidaire a été applaudi au congrès américain », a-t-il fustigé.

« Qui peut-on et doit-on applaudir ? Ceux qui servent l’humanité sont applaudis. Pas ceux qui ont tué près de 40 000 enfants, femmes, vieillards. »

Et d’ajouter: « Ceux qui se permettent de donner des leçons de démocratie et de droits de l’Homme, ne ressentent aucune gêne au moment d’applaudir le Hitler de notre temps ».