Le Port Autonome de Nouakchott au coeur de la corruption de l’ex président Aziz

Sous le rêgne de l’ex président Aziz, qui fait l’objet de multiples procédures judiciaires, le grand manitou du Port de Nouakchott s’appellait Mohamed Abdallahi Ould Iyaha qui opérait sous le pavillon de la très influente société Maurilog. Ce grand corrupteur figure aujourd’hui en bonne place dans la liste récemment révélée par le consortium international des journalsites d’investigation (ICIJ) des fortunes mondiales bénéficiares d’une évasion fiscale massive..

À de nombreuses reprises, Mondafrique avait dénoncé les turpitudes de Maurilog et de son responsable mauritanien (voir l’article reproduit ci dessous)

Selon les documents obtenus par l’ICIJ, à travers le grand projet d’enquêtes transfrontalières « Pandora Papers », Mohamed Abdallahi Ould Iyaha est considéré comme étant l’un des agents aurpès de la société fondée en 2006 à Genève, qui avait des représentations à Dubaï, à Hong Kong et aux Seychelles.
SFM Corporate officie dans la création d’entreprises Offshore, l’ouverture de comptes bancaires, la fourniture d’un service de réponse aux messages électroniques et téléphoniques, ainsi que la création de bureaux virtuels, afin de bénéficier de tous les avantages des paradis fiscaux.
Les documents divulgués révèlent que Mohamed Abdallahi Ould Iyaha a versé des milliers de dollars de rémunération à cette société, par virement via le compte bancaire de SFM Corporate à Dubaï, afin d’établir des entreprises à « Gibraltar » et aux « îles Canaries », paradis fiscaux par excellence.

Avant l’arrivée de l’ex président Aziz au pouvoir se côtoyaient sur le terre plein du Port Autonome de Nouakchott, plusieurs groupes concurrents: la SMPN (Société Mauritanienne de Pêche et de Navigation), la SAMMA (Société d’Accompagnement et de Manutention en Mauritanie), la SEP (Société d’Equipements Portuaires), MAERSK, la SOGECO et bien d’autres. Le règne de l’ancien chef d’état a permis à un de ses seconds couteaux et grand corrupteur, Mohamed Abdellahi Ouls Iyaha, de faire main basse sur le Port et ses installations

Ayant acquis plus de douze hectares de quai et de terrepleins stratégiques du domaine portuaire, la MAURILOG faisait la pluie et le beau temps au PAN. Associé au Chinois HONDONG, tristement célèbre par ses licences de pêche plus que douteuses, ce monsieur Ould Iyaha est devenu le maître incontesté de cette porte d’accès maritime à la Mauritanie et au delà à une partie du Sahel. Ce prédateur partage le domaine portuaire avec d’autres prête-noms de la Azizie tels Ould Ghadda, Ould Dewla et Ould M’Sabou.

Maurilog, le nerf de la corruption

L’idée avait été pour le clan Aziz, de se positionner pour le contrôle de la logistique, de la maintenance et de la fourniture du marché de l’exploitation et de l’exportation des hydrocarbures qui s’annoncent prometteurs en Mauritanie et dans d’autres pays de la sous-région.

C’est ainsi que les futurs opérateurs étrangers dans le domaine des hydrocarbures (BP, Total,…) avaient été instamment encouragés à nouer les plus fortes collaborations avec MAURILOG. C’est aussi l’objet de la Convention d’Etablissement approuvée en Conseil des Ministre le 23 novembre 2017 entre l’Etat mauritanien et l’OPM-Groupe (Opérateurs Portuaires Mauritaniens) qui regroupe tous les prête-noms et porte-flingues de Ould Abdel Aziz. Cette convention portait sur 16,6 millions de dollars, des fonds dont on sait désormais qu’ilé étaient abrités par des paradis fiscaux.