A l’approche du congrès du FLN qui doit se tenir jeudi 28 mai prochain, le patron du célèbre parti algérien, Amar Saadani, est sous le feu des critiques des députés, sénateurs et militants. S’il reste à la tête du FLN, le parti qui a fait l’histoire de l’Algérie glorieuse risque tout simplement de disparaitre. Toutefois pour le clan du président algérien Bouteflika, il n’est pas question de laisser tomber un Saadani qui aura été, cet hiver, le grand pourfendeur du DRS (services de renseignement algériens) où le chef de l’Etat compte beaucoup d’ennemis. Pour sauver le soldat Saadani, s’il est débarqué du FLN, la Présidence voudrait le faire nommer à la tête du Sénat. D’une pierre deux coups: d’une part, Bouteflika octroie à Saadani une immunité parlementaire qui assure sa protection en cas de poursuites judiciaires, d’autre part, il fait de cet allié fidèle un des principaux arbitres de la succession présidentielle. La constitution algérienne prévoit en effet qu’en cas de vacance (effective) du pouvoir, le président du Sénat assure l’intérim pendant 40 jours, le temps de peser sur le choix du nouveau président. En Algérie, c’est bien connu : ce qui compte ne sont pas les bulletins qui rentrent dans les urnes, mais ceux qui en sortent.
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