
Le Niger, terre sahélienne aux racines historiques riches, fut un acteur clé de la Francophonie grâce à Diori Hamani, premier président et l’un des pères fondateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 1970. Symbole d’ouverture post-indépendance, il prônait la coopération culturelle. Aujourd’hui, la junte au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2023 semble tourner le dos à cet héritage.
Le document officiel du 7 mars 2025, émis par le ministère des Affaires étrangères, annonce le retrait souverain du Niger de l’OIF, notifié aux chefs de missions diplomatiques. Cette rupture s’ajoute à la détérioration des liens avec la France et les institutions multilatérales, marquant un isolement croissant. Dans un contexte de tensions régionales, la junte privilégie des alliances avec la Russie et des groupes comme Wagner, au détriment des engagements francophones.
Ce retrait reflète peut-être un rejet de l’influence culturelle française, vue comme coloniale par certains. Cependant, il prive le Niger d’un réseau éducatif et économique vital, déjà fragilisé par l’insécurité. Contrairement à la vision émancipatrice de Hamani, cette décision risque d’enfermer le pays dans une autarcie préjudiciable, compromettant sa stabilité et son développement.