La France, partenaire traditionnel du Niger, enregistre de sérieux revers, autant sur le plan industriel qu’en matière de coopération militaire
L’opérateur de téléphone mobile Orange a pris prétexte d’un conflit avec le fisc nigérien, qui lui réclame plusieurs dizaines de millions de dollars, pour annoncer son retrait du pays. Un appel d’offre vient d’être lancé.
De son côté, Orano (ex-Areva) a décidé de fermer la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK), une de ses deux filières au Niger, invoquant la chute du cours d’uranium sur le marché international.
Pour les mêmes raisons, Orano avait déjà dû renoncer à mettre en exploitation la mine d’uranium d’Imouraren qui devait produire 5000 tonnes par an.
La percée militaire des Américains
Même sur le plan militaire, le leadership de la France au Niger semble de plus en plus contesté. Après avoir construit une base militaire de plus de 50 millions de dollars à Agadez dans le nord du pays, les Américains viennent de fournir aux forces armées nigériennes (FAN) un équipement estimé à près de 30 millions de dollars.
L’armée américaine est présente dans le pays avec ses bérets verts (forces spéciales) qui encadrent la formation de leurs homologues nigériens dans la lutte contre le terrorisme sur la frontière nord-ouest (commune avec le Mali) et sud-est (commune avec le Nigeria)