Le lune de miel entre les présidents Sissi et Kaïs Saied

Après avoir échangé bien plus qu’avec leurs autres partenaires ces deux dernières années, les présidents tunisien et égyptien ont scellé une véritable alliance sacrée contre ces «dangers qui menacent l’unité des États et des sociétés».

Lors de la visite officielle du 9 au 11 avril dernier du président Kaïs Saïed en Égypte, les objectifs qui étaient affichés n’avaient rien de surprenant: « Établir un canal de communication et de consultation «entre les directions des deux pays», et élaborer «des visions et des conceptions nouvelles renforçant la coopération exceptionnelle entre la Tunisie et l’Égypte.

L’islam politique, l’ennemi public

En fait, leurs entretiens privés portèrent, dans la plus grande discrétion,  sur l’aide que l’Egypte devait apporter, trois mois plus tard, au coup de force que le président tunisien a opéré dans son pays pour s’emparer de l’essentiel du pouvoir, réplique du coupd’état que le maréchal Sissi avait réussi en 2013 contre le mouvement islamiste. Les services secrets du Caire furent aux cotés de Kais Saied lorsque ce dernier,  lui aussi, a interrompu le processus démocratique qui était à l’oeuvre en Tuniisie depuis 2011 et le départ vers l’Arabie Séoudite du dictateur tunisien, Zine Ben Ali

les deux présidents ont tué l’utopie d’une réconciliation entre les valeurs démocratiques et les faleurs islamistes. ce qu’on avait appelé « le prinvtemps arabe ».