Le 15 août, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a écrit au président du Conseil de sécurité demandant une réunion d’urgence pour mettre la France sur le banc des accusés.
Le responsable malien reprochait à Barkhane de nombreuses violations de l’espace aérien et, ce qui est plus extravagant, une complicité avec les djihadistes. Les militaires français dont on ne peut pas contester la volonté tenace de venir à bout des groupes armés, avait livré des armes et du renseignement aux groupes terroristes !
Comme Mondafrique l’a écrit la missive était maladroite sur la forme et mensongère sur le fond. Les accusations n’avaient aucune chance de prospérer. En effet, pour obtenir cette réunion, il eut fallu qu’elle soit portée par un membre du Conseil de Sécurité. Aucun de ses membres, y compris la Russie, ne peut confirmer un tel soutien de la France aux groupes terroristes.
À coté de la plaque
Selon un diplomate qui fut en poste dans la grande maison de verre, une telle démarche montre qu’Abdoulaye Diop méconnaît les coulisses et les mécanismes des Nations Unies où les cinq pays du Conseil évitent d’ouvrir la boite de Pandore en se portant des coups frontalement. Résultat, dix jours après son courrier qui a fait couler beaucoup d’encre, telle la sœur Anne, le Mali scrute l’horizon et ne voit toujours rien venir, il y a fort à parier que rien ne viendra…