Le fils du Président Mahamadou Issoufou, Abba, a été officiellement nommé directeur de la campagne de Mohamed Bazoum, candidat du parti rose au pouvoir à la présidentielle de décembre.
Cette nomination a pour but de tarir les rumeurs qui circulent dans le pays sur l’accord secret qui lierait le Président au général Salou Djibo, également candidat sous la bannière du parti Dubara. En vertu de cet accord, Mahamadou Issoufou aurait promis de céder le pouvoir à Salou Djibo à l’issue de ses deux mandats. Ce pacte aurait été signé en France en 2011, lors du passage de relais entre l’auteur du coup d’Etat de 2010 et le socialiste élu à la fin de la transition par l’actuel ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, représentant le Président, et le ministre de l’Intérieur de la Transition, Ousmane Cissé, représentant le général.
Le candidat du parti rose peine à faire l’unité autour de lui au sein du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme. Contrairement à la présidentielle de 2016, plusieurs candidatures, soit émanant de dissidences à l’intérieur du parti, soit issues de la majorité présidentielle, risquent de disperser les votes du premier tour, en dépit du contrôle des moyens de l’Etat et des institutions en charge du processus électoral dont peut se targuer Mohamed Bazoum, qui n’a quitté le ministère de l’Intérieur que tout récemment.
Les premières élections locales depuis dix ans doivent se tenir mi décembre et les législatives couplées au premier tour des présidentielles le 27 décembre.
Si Mamane Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba, avait été vu lors de certains déplacements de Mohamed Bazoum au début de la grande caravane « de proximité » qui a sillonné le pays depuis septembre, sa nomination officielle, jeudi, en marge d’une rencontre avec la population de Belbedji, semble ressortir d’une volonté d’afficher clairement le soutien présidentiel. Abba Issoufou est directeur de cabinet de son père, après avoir été responsable de sa communication.