Abidjan s’apprête à vivre une nouvelle ambiance de folie avec le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) présidé par Salif Traoré, dit A’Salfo, leader du groupe Magic System et dont la 17è édition est prévue du 15 au 20 avril prochain dans la capitale ivoirienne autour du thème : civisme et sécurité routière.
Correspondance à Abidjan, Bati Abouè
Pendant cinq jours – du 15 au 20 avril-, Abidjan va devenir la capitale de la musique mondiale grâce au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) qui est cette année à sa 17 édition, ledit festival de musique afropop ayant été créé depuis 2008.
Parmi les innovations prévues cette année, on note deux types de scènes : la grande scène sur laquelle évoluera une dizaine d’artistes à la réputation établie au plan national et international et des petites scènes éclatées dédiées à une centaine d’autres. Même s’il ne le dit pas, monsieur A’Salfo, le patron du festival, fait taire les critiques qui l’accusent de ne pas donner leur chance à de nombreux artistes ivoiriens.
Le rap ivoire en tête d’affiche
Ces petites scènes auront pour tête d’affiche, la star montante du rap ivoire Himra, lequel goûtera également à la grande scène puisqu’il y sera programmé. « La programmation de l’artiste Himra se fera en deux volets. Il s’agira d’encourager les jeunes talents à aller plus haut parce que le Femua est une tribune qui peut lui permettre d’aller au-delà des frontières. Tandis que le second volet est d’amener les jeunes à écouter nos messages », affirme A’Salfo, le leader de Magic System.
Cette année, ajoute-t-il, « on va mettre les petits plats dans les grands pour que ce soit une programmation alléchante » au goût panafricaniste. « On a des artistes qui vont venir d’un peu partout : Guinée Bissau, Burkina Faso, France, Bénin pour faire de cette édition un rassemblement culturel panafricaniste. »
Sensibiliser à la paix
A sept mois de l’élection présidentielle, ce festival de musique veut aussi être une occasion pour sensibiliser les Ivoiriens à la paix. « Quand on a un rôle d’ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco pour la promotion de la paix, et qu’on a la chance de venir d’un pays comme la Côte d’Ivoire, dès qu’il y a de grandes échéances, c’est le moment de se mettre en mission. Et on l’a toujours fait avant chaque élection », dit A’Salfo.
Pour lui, les leaders des partis politiques ivoiriens doivent de leur côté avoir le « sens des responsabilités » pour ne pas envenimer les choses. « Il faut (surtout) que les gens s’écoutent, que les gens puissent s’entendre, de sorte qu’il n’y ait pas de frustrés », plaide A’Salfo dans l’entretien vidéo qu’il a accordé à Jeune Afrique, le lundi 10 mars, dans les locaux de la Fondation Magic System.
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