Entre Gaïd Salah, le patron de l’Armée algérienne, et les autorités françaises, le courant ne passe pas. L’offensive d’Haftar contre Tripoli, soutenue en sous main par Jean Yves Le Drian, le ministre français des Affaires Etrangères, ne va pas arranger les relations entre les deux pays..
L’homme fort de l’Armée algérienne n’est pas apprécié par Paris depuis longtemps. L’Elysée a toujours classé Ahmed Gaïd Salah comme le parfait ambassadeur du clan anti-français du pouvoir algérien et surtout comme un pion russe au Maghreb. Une fois acquis le départ de Bouteflika, Paris a cherché à se repositionner auprès des nouvelles autorités algériennes. Sauf que le nouvel homme fort du régime algérien, le patron de l’armée Gaïd Salah ne veut pas d’une réconciliation à n’importe quel prix.
Vers une mise au point entre Paris et Alger
L’Etat-Major de l’Armée algérienne voit d’un très mauvais œil l’implication de la France aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, qui veut s’imposer par la force en Libye. Alger soutient officiellement ses adversaires et à leur tête Fayez Sarraj, chef du gouvernement d’union nationale à Tripoli, le partenaire privilégié de l’Algérie.
Aux yeux de Gaïd Salah comme des autres généraux de l’armée algérienne, la percée de Haftar est une menace sérieuse sur le pré carré algérien en Libye eten Tunisie.. Le discret soutien de la France à Haftar est perçu par Gaïd Salah et son entourage comme une manœuvre claire et précise pour déstabiliser l’Algérie.
Pour dépasser le malaise malentendu, Paris envisage ouvrir un round de négociations avec l’Etat-Major de l’Armée algérienne dans les jours à venir.