La presse algérienne proche du pouvoir donne un large écho aux manoeuvres militaires avec la Russie qui débutent en Méditerranée demain samedi pour quatre jours. Ce qui démontre la proximité des deux pays même si les relations entre Russes et Algériens se sont renforcées ces dernières années et notamment àl’occasion de la guerre en Ukraine. Au grand dam des Américains
La visite en janvier 2018 en Algérie de Nikolai Patrushev, patron du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie et coordinateur de ses services de renseignements, a été le coup de départ d’un renouveau entre les services des deux pays. Coopération dans le domaine de la formations, mise en place d’une base de données commune, échange d’informations et unifications des procédures ont eu lieu suite à cette visite. La Russie étant à la recherches d’alliés sur les nombreux fronts qu’elle a ouverts, en Afrique à travers le travail de Wagner en Centrafrique, au Soudan, en Libye puis au Mali et d’appuyer sa présence en Syrie. Patrushev jouera un rôle important avec d’autres leaders politiques russes pour une réconciliation entre les deux pays.
On notera également le rôle important joué par Valentina Matvienko, Présidente de l’assemblée fédérale Russie, qui avait effectuée deux visites en Algérie, Alexander Mikheev, cheville ouvrière de la vente d’armes à l’Algérie et grand facilitateur et défenseur de ses achats stratégiques et Dmitri Shugaev, Directeur du Service fédéral de coopération militaro-technique, qui a rang de Ministre et qui a joué le discret rôle d’intermédiaire entre Vladimir Poutine et les deux patrons successifs de l’ANP, Ahmed Gaid Salah puis Saïd Chengriha.
Vers une intensification des relations Alger-Moscou
Cette intensification de la relation politique, voulue par Moscou atteindra son pic en 2020 avec l’invitation officielle et le programme spécial de feu Abdelkader Bensalah, alors Président par intérim, aux cérémonies du 75 ème anniversaire de la victoire à Moscou. Bensalah n’avait pas pu s’y rendre à cause de son état de santé.
La visite de Abdelmadjid Tebboune, prévue pour le mois de décembre à Moscou devrait, selon les indiscrétions d’officiels russes, marquer ce processus de rapprochement m^me si le président algérien est tiraillé entre ses liens très forts avec Emmanuel Macron, le président français, et sa volonté d’ proximité avec les Russes restés très proches de l’État major algérien.