Le comite exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni à Accra (Ghana) le 30 novembre 2018, a décidé de retirer au Cameroun l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui doit se dérouler du 15 juin au 13 juillet 2019.
Les importants retards dans la construction de plusieurs infrastructures ( stades, hôtels, routes), constatés à plusieurs reprises par les inspections de la CAF, sont à l’origine de ce retrait qui porte un rude coup au président Paul Biya, qui s’était personnellement engagé pour la réussite de ce tournoi de football au Cameroun. Sans que ce motif ait été avancé, il est aussi probable que la situation sécuritaire, notamment avec la menace de Boko Haram au Nord et la question anglophone à l’ouest, ait conforté les dirigeants de la CAF.
Un échec pour Biya
Paul Biya tenait beaucoup à ce tournoi de football qui réunira 24 équipes nationales. La CAN 2019 aurait été l’apothéose de son long règne. Cette perspective a été l’une de ses motivations pour se représenter au suffrage de ses concitoyens, à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Le Maroc est le favori pour suppléer les défaillances du Cameroun et organiser la CAN 2019. Ce serait une revanche pour le Maroc qui s’était vu retirer l’organisation de la CAN 2015.