L’ex patron de la Sonatrach, A.Ould Kaddour, devrait être interpellé à Tlemcen dans les jours à venir.
La politique d’assainissement s’accélère. Près de 400 hauts responsables de l’ère Bouteflika sont aujourd’hui inquiétés par la justice. Personne aujourd’hui ne semble à l’abri de possibles poursuites.
Les eaux troubles de l’or noir
Proche entre tous de le président Bouteflika et son frère Saïd et symbole de l’ancien régime, l’ex patron de la puissante Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, avait été limogé en avril dernier. A peine deux mois plus tard, l’ordre vient d’être donné de procéder à son arrestation à Tlemcen. Apparemment les très bonnes relations qu’il entretenait avec les Américains ne l’ont pas protégé.
Poursuivi déja en 2017 pour « divulgation d’un document classé secret-défense », mais cette fois à l’instigation de l’ex DRS, Ould Kaddour avait écopé de trente mois de prison ferme. Le procès téléguidé par la police politique avait été plié en deux heures et le condamné jeté en prison dans la prison militaire de Blida.
C’est l’intervention des Bouteflika qui lui avait permis d’être assez vite libéré. Réfugié à Dubai où les proches de la famille de Bouteflika conservent leurs modestes économies à l’abri, Ould Kaddour était rappelé en 2017 par la Présidence algérienne pour prendre la tète de la puissante Sonatrach, le coffre fort du régime.