De Bueno Aires, en Argentine, Andréa Ngombet (33 ans) a fait le choix d’annoncer sa candidature à la prochaine élection présidentielle en République Congo.
Un choix qui tant pour la date que pour le lieu ne doivent peu au hasard. Le futur candidat participant actuellement dans la capitale argentine à une réunion internationale de lutte contre la corruption…
C’est déjà presque un programme. Mais pour un examen complet de celui-ci on se reportera au lien internet suivant, site officiel du candidat : www.andrea2021.com
Issu de la société civile, Andréa Ngombet né en 1985 à Brazzaville puis réfugié en France est loin d’être un inconnu sur la scène politique congolaise et il est déjà un opposant « signalé » de longue date au régime de Sassou.
Une guérilla médiatique
Ngombet est ainsi l’un des principaux animateurs du collectif #Sassoufit lequel se signale depuis des années par de multiples opérations de « guérilla médiatiques » contre les dérives du régime.
Mais surtout Andréa Ngombet est parvenu au fil des ans à tisser un puissant réseau relationnel au sein des ONG ou de diverses institutions luttant en faveur des droits de l’homme.
Depuis 2016 il est ainsi ambassadeur « One Young World » une position qui lui a permis de nourrir un copieux carnet d’adresses aux 4 coins de la planète.
Ca ne sera pas de trop pour assurer sa protection s’il maintient son intention comme l’assurent ses proches d’aller battre campagne sur le terrain au Congo
Il existe en effet de fâcheux précédents. A peine débarqué de l’avion le général Mokoko, principal rival de Sassou à la présidentielle de 2016 avait été assailli à coups de pierres par un comité d’accueil très remonté.
Depuis Mokoko croupit dans un cachot de la prison centrale de Brazzaville.
Mais tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se briser un jour. En 2021 Sassou aura 77 ans bien tassés et au terme de 40 années de pouvoir sans partage il n’aura qu’un bien sombre bilan à afficher : Une économie en ruine et des institutions gangrenées par la corruption.
Ajoutons y une « opposition » officielle avide de prébendes en tout aussi piteux état.
Une situation délétère qui perdure depuis des décennies et dont les congolais ont soupés et tout particulièrement les jeunes générations.
Tel est donc le pari –risqué – d’Andréa Ngombet, qui estime que la nomenklatura est aujourd’hui en fin de cycle, et à « bout de souffle ».
Et qui accessoirement à fait sienne cette maxime de Kofi Annan ‘ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies: « Vous n’êtes jamais trop jeune pour diriger, et vous ne devriez jamais douter de votre capacité à triompher là où d’autres ne l’ont pas fait. »