La nomination d’un nouvel ambassadeur d’Algérie en France, Abdallah Baali, qui marquait la volonté des autorités algériennes de tourner le dos à l’ère Bouteflika, a été jugée mal venue par Paris
Personne n’ignore à Paris comme à Alger que les jours de l’actuel ambassadeur, Abdelkader Mesdoua, inconditionnel du clan Bouteflika, sont comptés. D’où la décision en septembre dernier du pouvoir militaire algérien de nommer à Paris un ancien ambassadeur a à l’ONU et à Washington, Abdallah Baali, héritier des belles heures de la diplomatie algérienne et précédé d’une excellente réputation.
Une proximité coupable avec Washington
Hélas pour lui, Abdallah Baali passe pour être en très bons termes l’administration américaine qu’il a appris à bien connaitre. Son intention était de faire venir à Paris des collaborateurs qui, pour l’instant, étaient détachés à lOTAN.
Deja échaudés par la mise en détention de leurs relais traditionnels en Algérie, qu’il s’agisse de Said Bouteflika, du général Toufik ou de lancien patron des patrons Haddad, les Français ont fait savoir que la proximité de l’ambassadeur pressenti avec Washington était mal venue pour un éventuel parachutage à Paris.
Paris-Alger, le point mort
Abdallah Baali ne sera pas nommé en France. Depuis, il a choisi de se consacrer à la campagne présidentielle de l’ancien Premier ministre Abdelmajid Tebboune, encouragé par l’institution militaire à déclarer sa candidature pour les élections qui devraient avoir lieu le 12 décembre prochain. Voici pour la France une occasion ratée de voir nommé comme ambassadeur à Paris un homme de confiance du nouveau pouvoir algérien et de refonder les relations entre les deux pays.
Du coup, la nomination d’un nouvel ambassadeur d’Algérie en France attendra encore ! Et les relations franco algériennes resteront, pour un temps encore, au point mort.