Un article du 30 septembre 2025, paru sur le site d’informations générales « journalduniger.com », et « publié par Hélène Sourou », relaie, de nouveau, les accusations portées le 13 août dernier, par un oligarque de la communauté du renseignement russe, contre la Mauritanie et l’Algérie.
A la faveur d’une enquête à charge de l’agence de presse Tass, Alexander Ivanov soupçonnaît les deux Etats, Mauritanie et Algérie, d’acheminer des armes ukrainiennes, vers les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) et du Front de libération de l’Azawad (Fla), la rébellion séparatiste du nord-Mali. Les insurgés profiteraient aussi, de formations au maniement du matériel ainsi fourni, notamment les drones de type Fpv. Nouakchott avait démenti, sans désavouer son partenariat bilatéral avec Kiev. Alger, de son côté, s’est abstenu de commenter le grief.
Le soupçon n’est donc pas inédit et le site « Veille sahélienne » y consacrait, alors, une note de décryptage en date du 23 août. Aussi, le texte de Journal du Niger recycle-t-il les mêmes allégations et s’achève par une mise en garde dont l’énoncé déroge aux usages du journalisme exigeant : « Face à ces révélations troublantes, les autorités mauritaniennes doivent clarifier leur position et assumer leurs responsabilités concernant les conséquences potentiellement dramatiques de cette coopération militaire détournée pour les populations civiles africaines ».
Quant au fond, il convient de lever les approximations que suggère la lecture d’un contenu manifestement orienté :
1. L’image « basée sur l’analyse d’images satellites et de correspondances diplomatiques » comporte une vue aérienne du lieu-dit Nbeikit Lahwache, une commune rurale près de la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Ses coordonnées Gps 16.874208, -5.943424 correspondent à l’emplacement d’un camp d’entrainement de l’ex-G5 Sahel, où sont passés plusieurs officiers des armées dudit cadre, durant leur parcours d’instruction tactique. Depuis 3 ans, le pays hôte a repris l’usage exclusif de la base. Quoique emprise militaire, l’existence de l’endroit et sa destination ne relèvent du secret.
2. Les installations filmées n’abritent aucun environnement d’utilisation de vecteurs aériens téléguidés et certainement pas du modèle ukrainien UJ-22 Airborne, produit-phare de l’entreprise d’armement UkrJet. D’une valeur de 75 000 à 110 000 euros l’unité, il peut être configuré aux missions d’observation, de renseignement et de bombardement, d’une capacité de vol de 7 à 8 heures, pour une distance maximale de 800 km. Présenté dès juin 2021, lors du Salon Weapons & Security de Kiev, l’engin, malgré ses atouts affichés, n’a pas encore été acquis par la Mauritanie et peine, d’ailleurs à trouver acheteur africain.
3. L’UJ-22, tel que présenté par collage dans la photo de Journal du Niger, y apparaît en stationnement sur une chaussée mouillée alors que le reste de l’image satellite témoigne, plutôt, d’un sol aride. De surcroît, Nbeikit Lahwache ne dispose d’une piste du genre.
Le soupçon n’est donc pas inédit et le site « Veille sahélienne » y consacrait, alors, une note de décryptage en date du 23 août. Aussi, le texte de Journal du Niger recycle-t-il les mêmes allégations et s’achève par une mise en garde dont l’énoncé déroge aux usages du journalisme exigeant : « Face à ces révélations troublantes, les autorités mauritaniennes doivent clarifier leur position et assumer leurs responsabilités concernant les conséquences potentiellement dramatiques de cette coopération militaire détournée pour les populations civiles africaines ».
Quant au fond, il convient de lever les approximations que suggère la lecture d’un contenu manifestement orienté :
1. L’image « basée sur l’analyse d’images satellites et de correspondances diplomatiques » comporte une vue aérienne du lieu-dit Nbeikit Lahwache, une commune rurale près de la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Ses coordonnées Gps 16.874208, -5.943424 correspondent à l’emplacement d’un camp d’entrainement de l’ex-G5 Sahel, où sont passés plusieurs officiers des armées dudit cadre, durant leur parcours d’instruction tactique. Depuis 3 ans, le pays hôte a repris l’usage exclusif de la base. Quoique emprise militaire, l’existence de l’endroit et sa destination ne relèvent du secret.
2. Les installations filmées n’abritent aucun environnement d’utilisation de vecteurs aériens téléguidés et certainement pas du modèle ukrainien UJ-22 Airborne, produit-phare de l’entreprise d’armement UkrJet. D’une valeur de 75 000 à 110 000 euros l’unité, il peut être configuré aux missions d’observation, de renseignement et de bombardement, d’une capacité de vol de 7 à 8 heures, pour une distance maximale de 800 km. Présenté dès juin 2021, lors du Salon Weapons & Security de Kiev, l’engin, malgré ses atouts affichés, n’a pas encore été acquis par la Mauritanie et peine, d’ailleurs à trouver acheteur africain.
3. L’UJ-22, tel que présenté par collage dans la photo de Journal du Niger, y apparaît en stationnement sur une chaussée mouillée alors que le reste de l’image satellite témoigne, plutôt, d’un sol aride. De surcroît, Nbeikit Lahwache ne dispose d’une piste du genre.
Observations
A mesure que les pouvoirs prétoriens de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) subiront les assauts de leurs insurrections respectives, l’intensité de la désinformation augmentera, afin de diluer les revers militaires, en les imputant à la seule ingérence de l’étranger. La guerre du feu et la guerre des mots s’alimentent mutuellement.
Sources
https://www.journalduniger.
https://tass.com/world/2005959
https://t.me/veillesah/19