Ailleurs qu’en Ukraine, les États-Unis et l’Iran tiennent absolument, pour des raisons respectives diamétralement différentes, à parvenir à un accord.
Les deux pays ont un intérêt commun et montrent un même empressement à faire revivre le JCPOA. L’Iran entretient des foyers d’insurrection au Yémen et en Syrie et alimente des sources d’instabilité en Irak et au Liban. Cette nuisance se traduit par des attentats et des tirs de missiles sporadiques mais incessants, cumulant avec la guerre d’Ukraine, et contribuant au désordre mondial en augmentant l’emprise de la Chine sur l’Asie Centrale et le Moyen-Orient. Une solution à cette crise permettrait de terminer les conflits secondaires et de remettre sur le marché international un ou deux millions de barils de Pétrole en réintégrant l’Iran, dont les réserves de Gaz quasiment intouchées sont les plus importantes du monde. L’inverse pourrait conduire à une guerre pire encore que celle de l’Ukraine, qui reste circonscrite à seulement deux belligérants.
Le Congrès américain a beau se faire prier pour suivre Joe Biden, la signature de ce qui sera connu demain comme le second Accord de Vienne entre l’Iran et les États-Unis est à portée de main. Il semble que les dirigeants israéliens en soient maintenant convaincus, tellement leur position est désormais compliquée au regard de l’Histoire du peuple juif et compte tenu du rôle de celui-ci au centre de gravité d’une Terre « trois fois sainte ». Ils se démènent comme de beaux diables, Roman Abramovitch en tête. Il y a une certaine urgence : jamais une telle fenêtre d’opportunité ne s’est ouverte en grand pour Israël qu’à l’instant même !