Le Conseil fédéral (gouvernement) était favorable à la reconnaissance de la Palestine en tant que membre de l’ONU, tout comme le Conseil national (Assemblée nationale). Mais le jour du vote, la Suisse s’est abstenue. Sur intervention de Washington traditionnelement proche de Berne? C’est la question qu’on peut se poser.
C’est un scoop du SonntagsBlick de Zurich : le gouvernement helvétique s’est clairement prononcé en faveur du « oui » le 10 avril 2024. Tout comme les chefs de groupe à l’Assemblée nationale, à l’exception d’un seul. En revanche, les sénateurs préféraient l’abstention. Toujours selon le journal du dimanche, une note confidentielle distribuée aux parlementaires expliquait que cette admission s’inscrivait dans la « continuité de la position suisse », et qu’un vote favorable favoriserait l’Autorité palestinienne et affaiblirait le Hamas.
Alors, pourquoi Berne s’est-elle finalement abstenue la semaine suivante ? Est-ce l’escalade entre Israël et l’Iran qui a changé la donne, comme le laisse entendre le quotidien francophone Le Temps ? Ce serait Ignazio Cassis, le ministère des Affaires étrangères (Libéral-radical), qui aurait finalement mis la pression pour que la Suisse se réfugie dans l’abstention à la dernière minute.